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L'indice à sulfoantimoniures de plomb des Cougnasses (commune d'Orpierre, Hautes-Alpes). Partie II. Étude paragénétique

1976; Wentworth Press; Volume: 99; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3406/bulmi.1976.7060

2772-9788

Yves Moëlo, Claude Lévy,

Mineralogy and Gemology Studies

L'analyse paragénétique détaillée du minerai de l'indice des Cougnasses a permis, à partir de l'interprétation des modes de contact entre minéraux selon huit types de processus génétique, de distinguer deux phases principales : — une phase I à gangue de carbonates de fer dont la succession montre un rapport Pb/Sb régulièrement croissant : • premier stade : zinkénite + quartz, • deuxième stade : plagionite → semseyite (+ bournonite) → géocronite → galène, avec blende terminale ; — une phase II à gangue de barytine (initiale) et de calcite (terminale) avec, comme succession la plus fréquente : boulangérite initiale, puis chalcopyrite (+ galène et blende) → tétraédrite → bournonite + andorite˗ramdohrite, et, pour les sulfures de fer : mispickel → marcasite → pyrite. Deux modèles métallogéniques sont proposés : — pour la phase I, un processus de mélange ascendant le long d'une fracture, d'une solution familière, source de l'antimoine et du soufre, et d'une solution étrangère, probablement d'origine triasique, source du plomb et du zinc ; — pour la phase II, un processus de remaniement par une solution oxydante de la minéralisation primaire. L'antagonisme génétique observé entre la semseyite (phase I) et la boulangérite (phase II) semblerait déterminé par la variation du pouvoir oxydant du soufre entre les deux milieux générateurs, la boulangérite se formant pour une plus faible activité en soufre de la solution que la semseyite.