Artigo Revisado por pares

Cétose ou acidocétose diabétique euglycémique chez des patients diabétiques de type 2 traités par inhibiteurs du SGLT2 : une série de cas cliniques en Belgique

2019; Elsevier BV; Volume: 41; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.1016/j.revmed.2019.12.006

ISSN

1768-3122

Autores

Nassiba Menghoum, Philippe Oriot, Michel P. Hermans, Jean-Louis Mariage,

Tópico(s)

Pancreatic function and diabetes

Resumo

Les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (iSGLT2) est à une nouvelle classe médicamenteuse qui améliore la prise en charge du diabète de type 2. Les résultats des essais cliniques sur les iSGLT2 ont démontré une réduction des glycémies ainsi qu’une diminution significative de certaines complications cardiovasculaires et rénales liées au diabète. Cependant, des événements indésirables rares tels que l’acidocétose diabétique ont été rapportés au cours de ces essais cliniques et dans la « vraie vie ». Ces acidocétoses étaient atypiques car l’hyperglycémie était peu élevée par rapport aux hyperglycémies de la traditionnelle acidocétose diabétique, d’où leur nom d’acidocétose « euglycémique ». Nous détaillons une série de sept cas survenus dans notre centre associé à la prise d’iSGLT2 chez des diabétiques de type 2. Les cas ont été colligés de façon systématique rétrospectivement. Sept cas acidocétoses diabétiques « euglycémiques » associées à la prise d’un iSGLT2 ont été identifié au sein de notre institution entre 2016 et 2019. Sept dossiers de diabétiques de type 2 (H/F : 5/2) âgés de 51 à 74 ans ont été observés. Tous présentaient des symptômes de l’hypercétonémie (haleine fruitée, nausée, inappétence) et un taux élevé d’acide β-hydroxybutyrique capillaire malgré un taux de glycémie compris entre 112 et 280 mg/dL. Les facteurs de risque de l’acidocétose identifiés étaient : le jeun prolongé, l’infection, la déshydratation et une fonction sécrétoire insulinique fortement diminuée (selon le modèle HOMA) révélant une insulinopénie endogène préexistante à l’acidocétose. L’utilisation croissante des iSGLT2 dans le traitement du diabète de type 2 risque d’entraîner une augmentation du nombre de cas d’acidocétose diabétique « euglycémique ». Il est donc essentiel de savoir reconnaître cette complication potentiellement morbide et de l’éviter si certains facteurs de risques sont présents. Sodium-glucose cotransporter type 2 inhibitors (SGLT2i) are new therapeutic agents that improves the management of type 2 diabetes. Clinical trial results for SGLT2i have shown a reduction in blood glucose levels and a decrease in significant cardiovascular and renal complications related to diabetes. However, rare adverse events such as diabetic ketoacidosis have been reported in these clinical trials and in “real life”. These ketoacidosis were atypical because the hyperglycemia was less severe than in traditional acute diabetes, hence the name of “euglycemic” ketoacidosis. We detail a series of local cases associated with the use of SGLT2i in type 2 diabetic patients. This was a retrospective consecutive case study, with a review of medical records from 2016 to 2019. We identified 7 single episodes of “euglycemic” ketoacidosis associated with SGLT2i use in individuals with type 2 diabetes. Seven cases of type 2 diabetic individuals (M/F: 5/2) aged from 51 to 74 years old were analysed. All had symptoms of hyperketonemia (fruity smelling breath, nausea or lack of appetite) and an increase level of capillary β-hydroxybutyric acid despite a glycaemia between 112 and 280 mg/dL. The risk factors for ketoacidosis identified in these patients were: prolonged fasting, infection, dehydration and significantly decreased in insulin secretory function (according to the HOMA model), revealing endogenous insulinopenia before ketoacidosis. The increasing use of SGLT2i in individuals with type 2 diabetes is likely to increase the number of ketoacidosis cases. It is essential to recognise this complication and prevent it according to each patient's risk factors.

Referência(s)