Éthique de la croyance, scepticisme et pratique. À partir de William Kingdon Clifford
2020; Éditions Érès; Volume: N° 8; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.3917/rfeap.008.0032
ISSN2494-5757
Autores Tópico(s)Philosophy and Theoretical Science
ResumoAprès un bref rappel de la maxime et des exemples de Clifford, constituant le socle de son éthique de la croyance, nous tentons de rendre à ce dernier le concept de croyance qui est le sien. L’article étudie trois niveaux d’objections à la thèse de Clifford, qui correspondent à autant de contresens à son égard : on pourrait y voir (a) un mixte instable entre conséquentialisme et universalisme : Clifford semble à la fois préoccupé par les conséquences de nos croyances et un devoir universel de les justifier ; (b) une contradiction entre sa maxime et les développements les plus prometteurs de la science : à ce compte, elle ne semble pas même laisser subsister la doctrine évolutionniste sur laquelle des doutes restent possibles au moment où il écrit ; et enfin (c) une contradiction avec nos croyances pratiques : la maxime ne se retourne-t-elle pas contre les notions de bien et de mal, pour lesquelles nous manquons d’ evidence , ce qui compromettrait à sa racine l’idée d’une éthique de la croyance ? Ne se retourne-t-elle pas contre la plupart de nos croyances « naturelles » que nous serions bien en peine de justifier ?
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