Artigo Acesso aberto

De l'image à la narration

1997; Université catholique de Louvain; Volume: 8; Linguagem: Francês

10.14428/rec.v8i8.46583

ISSN

2033-3331

Autores

Adolphe Nysenholc,

Tópico(s)

Linguistics and Discourse Analysis

Resumo

Dans les arts du spectacle, le comédien classique s'adapte à Pévolution du récit, se coule dans le flux des événements, réagit aux données du réel, fait face, tant bien que mal, aux retournements de situation ou coups de théâtre.Son image est d'abord créée par le récit.Même quand le héros essaie d"inf1échir le courant des choses, l"`acteur qui l°incarne est au service d'une diégèse qui lui préexiste, qui Pinforme.On a beau être Laurence Olivier, on sera surirnpressionné d"Harn1et.Et, à la limite, dans le cinéma de fiction, qui siest émancipé du théâtre, on demande même souvent à ceux qu°on filme de ne pas jouer, mais de se contenter d"être2.De se laisser traverser par la narration.D'où la possibilité du recours à des acteurs non-professionnels dans le cinéma muet soviétique ou autre néo-réalisme italien... Le sens de 1"irnage sera induit par le montage, selon l"effet Koulechov.Celui-ci avait, on le sait, demandé à Mosjoukine, devant 1'objectif, de ne rien signifier de particulier; le plan de son visage neutre fut collé à un autre montrant un lit avec une odalisque et puis à un autre avec un mort.Et tout le monde crut que Facteur exprimait 1 Professeur à l'Université Libre de Bruxelles.2 Chaplin n'engageait de préférence pas des comédiens, a qui, estimait-il, il devait tout désapprendre ; Edna Purviance était une secrétaire à San Francisco, Virginia Cherril n'était en rien comédienne, etc...Recherches en communication, n°8, (1997).104 Î Î NYSENHOLC _ Î parfaitement dans le premier cas le désir ; et dans le second, le deuil.Deux plans juxtaposés énoncent un troisième sens qui n'est impliqué dans aucun des deux séparément.Un visage inexpressif peut tout dire à Fécran : il suffit de le faire traverser de diégèsel.La star et la fable Mais, au cinéma, Finverse aussi se présente assez souvent.La production fondée sur le star system a tendance à faire un film avec telle vedette --avant même d'avoir commandé le récit.Et ce dernier sera composé "sur mesure".C'est-à-dire en fonction d°une image de marque.La Metro-Goldwyn-Mayer, qui se vantait d°avoir plus d°étoiles que le firmament, était ainsi motivée à les faire rayonner.Et un récit se construisait autour de chacune d'elles comme une constellation sans cesse renouvelée.A priori, on savait que Marilyn Monroeê en tête d'affiche serait au hit parade du box office, comme en faisaient foi les recettes records de tous ses films.

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