Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Le poste de La Pointe sur l’île Madeline, tremplin vers le monde franco-anichinabé de la traite des fourrures1

2020; Institut d'histoire de l'Amérique française; Volume: 73; Issue: 1-2 Linguagem: Francês

10.7202/1068789ar

ISSN

1492-1383

Autores

Nicole St-Onge, André LaRose,

Tópico(s)

French Urban and Social Studies

Resumo

Le monde de la traite des fourrures a vu le jour à partir des années 1650 dans le bassin hydrographique des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, avec Montréal comme point de jonction entre les Pays d’en Haut et diverses paroisses canadiennes-françaises de la vallée du Saint-Laurent. Les marchandises, les peaux, les populations et les moeurs sociales circulaient dans ce bassin hydrographique ; cette circulation témoignait de l’intense mobilité qui définissait la société vivant de la traite des fourrures. Ce monde a perduré jusqu’au XIX e siècle, en dépit de profonds changements sociétaux. S’appuyant sur le poste de traite des fourrures de La Pointe comme centre d’observation, l’étude de ces « paysages familiaux » lève le voile sur un monde où les concepts d’identité nationale (ou coloniale) et de frontières étatiques étaient au fond dénués de sens jusqu’au milieu du XIX e siècle. Les notions autochtones de parenté, liées aux notions franco-catholiques de parenté symbolique (et spirituelle), ont créé toute une série de communautés interreliées, vouées à la traite des fourrures. Celles-ci partageaient des valeurs fondamentales clés et ont permis à une économie et à une société axées sur la traite des fourrures de perdurer et de prospérer pendant plus de deux cents ans.

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