Le carcan et l’émancipation
2020; Liverpool University Press; Volume: 9; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3828/franc.2020.3
ISSN2046-3839
Autores Tópico(s)Historical and Literary Analyses
ResumoRésuméRésuméJouer Beckett en France n’est jamais anodin, tant l’idée d’une mise en scène inscrite dans le texte dès l’écriture est forte. Dès lors, envisager l’évolution des mises en scène de Beckett sur la scène française suppose de les inscrire dans une logique spécifique, celle de l’émancipation. C’est l’objectif de cet article que de montrer, à partir du cas d’En attendant Godot, comment les mises en scène de Blin et la singularité des didascalies beckettiennes ont forgé un modèle de représentation qui a longtemps pesé sur la scène française, et dont les metteurs en scène ne se défont que progressivement. Une fois mis en évidence ces deux « carcans », la libération des metteurs en scène vis-à-vis de ceux-ci est alors étudiée à travers deux cas, ceux de la mise en scène de la pièce par Joël Jouanneau en 1991 et celle de Jean Lambert-wild, de Marcel Bozonnet et de Lorenzo Malaguerra au CDN de Caen en 2014.AbstractPerforming Beckett in France is no simple task, since directors have to deal with two constraints: on the one hand, the significance of the staging of Godot by Roger Blin, which is not only a reference but also a kind of model; on the other hand, the importance given to the stage directions written by Beckett which are often considered as a musical score. This article will first show how Blin’s staging of Godot and the stage directions have contributed to creating a specific idea of how the play should be staged, from which directors have only recently begun to move away. The article then analyses two productions, by Joël Jouanneau at the Théâtre des Amandier in Nanterre in 1991 and by Jean Lambert-wild, Marcel Bozonnet, and Lorenzo Malaguerra at the Caen CDN in 2014, which showcase Beckett in a different light.
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