Rage Against the Machine, ou la critique raisonnée de la frénésie millénariste
2004; Université de Caen. Maison de la recherche en sciences humaines; Issue: Vol. II - n°2 Linguagem: Francês
10.4000/lisa.2981
ISSN1762-6153
Autores Tópico(s)Canadian Identity and History
ResumoNous étudierons l'intrusion brillante et salutaire du groupe Rage Against the Machine, avec son album The Battle of Los Angeles (1999), dans la frénésie euphorique du passage au deuxième millénaire à la fin de l'année 1999. Les genres musicaux les plus populaires de l'époque – dance music et pop « bubble gum » – reflètent un intérêt décroissant pour le politique, notamment sur les questions ethniques et le problème de l'immigration. Face à la popularité d'artistes latinos comme Jennifer Lopez et Marc Anthony semblant annoncer une ère d'où aurait disparu toute discrimination raciale, le disque de Rage Against the Machine détonne singulièrement, de par son insistance à défendre des positions politiques tranchées. Au vu de la place prépondérante des questions d'immigration au début de l'an 2000, l'album de ce groupe engagé peut être envisagé comme un avertissement aux allures prophétiques contre la tentation de l'étourdissement dans une euphorie millénariste.
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