(Un)masking Bruno Schulz. New Combinations, Further Fragmentations, Ultimate Reintegrations
2012; Taylor & Francis; Volume: 54; Linguagem: Francês
ISSN
2375-2475
Autores Tópico(s)Themes in Literature Analysis
ResumoDieter De Bruyn et Kris Van Heuckelom (dir.). (Un)masking Bruno Schulz. New Combinations, Further Fragmentations, Ultimate Reintegrations. Amsterdam : Rodopi, 2009. 529 p. 106.00 euro / 159.00 $, livre relie.L'oeuvre de Bruno Schulz est reconnue pour opposer une grande resistance a ses lecteurs comme a ses commentateurs : pour parvenir a en faire une lecture approfondie, il est indispensable de multiplier les angles d'approche et d'aborder, sous toutes ses facettes- litteraire, graphique, epistolaire et critique-l'activite creatrice de Schulz. C'est precisement ce que propose le present ouvrage collectif, dirige par Dieter De Bruyn et Kris Van Heuckelom : les vingt-trois articles qui le composent, rassembles a la suite du colloque «The World of Bruno Schulz / Bruno Schulz and the World : Influences, Similarities, Reception » (Leuven, Belgique, 25 et 26 mai 2007), eclairent tour a tour differents enjeux institutionnels, culturels et esthetiques propres a l'oeuvre de l'ecrivain et artiste polonais.En introduction, De Bruyn et Van Heuckelom deploient sous nos yeux le panorama de sept decennies de « schulzologie », passant en revue les principales approches critiques de l'oeuvre de Schulz. Par la meme occasion, ils retracent l'histoire de sa reception, depuis la « schulzophobia » des annees trente jusqu'a la « schulzomania » actuelle, ce qui nous permet d'emblee de comprendre dans quel contexte s'inscrivent les contributions qui suivent. Les deux premieres parties de l'ouvrage, intitulees « New combinations : Literature » et « New combinations : Art » reunissent des etudes dont l'approche est essentiellement comparatiste. Les trois articles qui ouvrent ces « New Combinations » abordent la relation de Schulz a la tradition juive : Karen Underhill fait dialoguer les textes de Schulz avec ceux de Martin Buber afin de mettre en evidence l'ambivalence manifestee par Schulz a l'endroit de la tradition juive. En comparant les textes de Schulz et de Boleslaw Lesmian, Andrea Meyer-Fraatz nous permet de constater que Schulz, au contraire de Lesmian, ne cache pas ses origines juives dans ses textes; son attitude serait plutot celle d'un auteur juif semi-assimile, qui represente son identite culturelle dans son oeuvre sans neanmoins s'en reclamer. Slawomir Jacek Zurek, a la lumiere du poeme « Bruno Schulz », d'Arnold Slucki, montre au contraire que plusieurs motifs de l'oeuvre de Schulz relevent d'une conception mystique juive; selon lui, Schulz, tout autant que Slucki, pourrait etre considere comme un penseur de la kabbale. Dans les articles subsequents, les objets d'etude sont tres varies : De Bruyn s'interesse aux dispositifs metafictionnels mis en place dans les recits de Schulz, de meme que dans Paluba de Karol Irzykowski. Anna Sliwa explore les representations de l'espace urbain dans les textes de Schulz et de Miron Bialoszewski; Alfred Gall, quant a lui, expose de facon brillante le jeu intertextuel qui unit les oeuvres litteraires de Schulz et de Danilo Kis. En revanche, la proposition de Dorota Wojda, qui consiste a lire les textes de Schulz et de Gabriel Garcia Marquez sous l'angle du realisme magique et des discours postcoloniaux, se revele moins interessante.Les etudes comprises dans la section « New Combinations : Art » nous invitent a porter une attention particuliere a l'oeuvre graphique de Schulz. Dans cette perspective, Marta Skwara etudie la recurrence du motif de la femme allonge dans Le Livre idolâtre de Schulz ainsi que dans son oeuvre litteraire. Ariko Kato tente de mesurer l'influence qu'aurait eue La Venus a la fourrure (Sacher-Masoch) sur Le Livre idolâtre et nous apprend que Schulz avait une bonne connaissance des themes bibliques et mythologiques caracteristiques de la peinture europeenne. …
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