The demography of Sub-Saharan Africa in the 21st century
2020; Institut national d'études démographiques; Volume: 75; Issue: 2 Linguagem: Francês
ISSN
1957-7966
AutoresDominique Tabutin, Bruno Schoumaker, Harriet Coleman, Catriona Dutreuilh, Paul Reeve, James Tovey, Beatrice van Hoorn Alkema,
Tópico(s)HIV/AIDS Impact and Responses
ResumoConsacree a l’Afrique au Sud du Sahara (47 pays, 1,1 milliard d’habitants en 2020), cette chronique propose une synthese approfondie des grands changements sociodemographiques et sanitaires survenus dans la region entre 2000 et 2020 et un bilan statistique rassemblant les donnees recentes les plus fiables sur chaque pays. Y sont examinees les evolutions de la nuptialite et de la famille, de la fecondite et de ses variables intermediaires, de la mortalite (enfants et adultes), des migrations et de l’urbanisation, des effectifs de population et des structures par âge, et sont enfin considerees les perspectives de population et les defis a relever d’ici 2050 en matiere de formation, sante et emploi. Si l’Afrique conservera tout au long du xxie siecle la croissance demographique la plus elevee et la population la plus jeune du monde, divers changements sont en cours, mais a des rythmes variables selon les regions, les pays, les milieux d’habitat et les groupes sociaux, conduisant a une diversification croissante des regimes demographiques subsahariens et a de fortes inegalites spatiales et sociales. La fecondite vient, dans une majorite de pays, de connaitre ses premiers reculs, la pratique contraceptive a augmente, mais la demande d’enfants demeure elevee. Un peu partout, l’âge a la premiere union progresse, la polygamie recule, mais les ecarts d’âges entre epoux et les proportions de mariages d’adolescentes demeurent eleves. En revanche, la region dans son ensemble vient de connaitre des reculs remarquables de la mortalite, notamment celle des enfants, et des gains notables d’esperances de vie ; le sida diminue mais est loin d’avoir disparu, la mortalite maternelle reste tres elevee, les maladies non transmissibles progressent et conduisent a un double fardeau epidemiologique. L’Afrique s’urbanise mais a des rythmes divers, et plus lentement qu’on ne l’imaginait il y a encore 20 ans ; s’y multiplie aussi le nombre de grandes villes et de megalopoles. Quant aux migrations internationales, en forte progression depuis 2000, si une grande majorite d’entre elles se deroulent toujours a l’interieur du continent, on assiste a une diversification des destinations et a un recul des modeles migratoires traditionnels hors du continent. Enfin, selon l’hypothese moyenne, – la plus raisonnable – des Nations unies, soit un doublement de la population d’ici 2050 et plus qu’un triplement d’ici 2100, l’Afrique subsaharienne est face a des defis considerables en matiere d’education, de sante, d’emploi, de securite et de developpement durable.
Referência(s)