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Lynn, Michael R.: Popular science and public opinion in eighteenth-century France. Manchester and New York, Manchester University Press, 2006. IX, 177 p. (Studies in early modern European history). £ 50.–. ISBN 0-7190-7373-1.

2007; Schwabe AG; Volume: 64; Issue: 3-4 Linguagem: Francês

10.1163/22977953-0640304037

2297-7953

Miriam Nicoli,

Renaissance Literature and Culture

L'entreprise repose sur un constat: le peu de place laissé à la médecine dans les ouvrages de référence traitant de l'Antiquité gréco-romaine.Une lacune que nous avons souvent déplorée, mais qui s'explique historiquement par l'orientation qui a été celle des études antiques.Un philologue italien ne qualifiait-il pas récemment encore la production médicale antique de «pattumiera»!Les esprits ont heureusement évolué au cours de ces dernières décennies.Grâce aux efforts conjugués de philologues, historiens, médecins, philosophes -car il s'agit par excellence d'études interdisciplinaires -cette littérature commence à acquérir sa vraie place dans l'histoire de la culture gréco-romaine.L'ouvrage se présente sous la forme d'un lexique comprenant environ mille articles d'ampleur fort différente.Ils traitent essentiellement de la médecine antique (personnes, doctrines, pratiques, instruments, etc.); ils abordent aussi des réalités apparemment étrangères à la médecine mais qui peuvent avoir quelque relation avec la santé et la maladie.C'est ainsi qu'à côté de rubriques consacrées à la pathologie humorale, à la vivisection, à l'anatomie ou encore à l'éthique hippocratique, on découvre de façon au premier abord surprenante des articles consacrés aux insectes, au christianisme, à l'infibulation, aux peintures murales dans les catacombes ou même à la Chine!Mais cet apparent disparate recouvre toujours un lien avec la médecine antique.Ainsi l'article «Chine» met en évidence les analogies dans la doctrine des éléments entre médecine grecque et médecine chinoise, tout en précisant qu'on ne peut déceler une influence directe de l'une sur l'autre.Autre exemple: l'article sur les peintures murales dans les catacombes fait le point sur les diverses interprétations de la fameuse fresque de via Latina traditionnellement connue sous le nom de «la leçon d'anatomie».Ce volume couvre un espace chronologique qui va de la Grèce archaïque à la fin de l'Antiquité et un espace culturel qui englobe la Grèce et Rome.Mais il ne s'interdit pas des «excursions» dans d'autres périodes (p.ex.Byzance, Moyen Age latin) ou d'autres mondes (Egypte, Mésopotamie, Islam), dans la mesure où existe un lien avec la médecine gréco-romaine: mais il s'agit alors d'un aperçu offrant une perspective d'ensemble plutôt que d'une information particulière.Comme dans toute entreprise collective, la qualité de l'information varie en fonction des auteurs.Mais elle est en règle générale d'un très bon niveau avec un seul bémol à propos de la bibliographie sommaire accompagnant chaque article: on y constate une propension certaine à citer les mêmes références dont les auteurs se trouvent être les propres collaborateurs de l'ouvrage.Il arrive même que l'auteur de l'article cite principalement si ce n'est exclusivement ses propres oeuvres dans la bibliographie.