Le marbre de Carrare dans les œuvres romanes du Roussillon pendant le xie siècle (linteau de Saint-Genis-des-Fontaines, linteau et table d’autel de Saint-André-de-Sorède). Analyses texturales
2020; Volume: 44-1; Linguagem: Francês
10.4000/archeosciences.7332
ISSN2104-3728
AutoresPierre Giressè, Philippe Bromblet, Caroline de Barrau,
Tópico(s)Ancient Mediterranean Archaeology and History
ResumoLe linteau en marbre blanc de l’église abbatiale de Saint-Genis-des-Fontaines, dans le sud du Roussillon, est reconnu comme la plus ancienne sculpture romane datée de l’Occident (1020-1021). Il présente de fortes analogies stylistiques avec le linteau et la table d’autel de l’église voisine de Saint-André-de-Soréde. Ce sont ces trois pièces sculptées qui ont ici fait l’objet d’études pétrographiques et isotopiques afin d’identifier la provenance des marbres dont elles sont composés. Contrairement aux premières idées, il ne s’agit pas de marbres pyrénéens, Saint-Béat ou plus localement Céret, mais de marbres de Carrare. Cette conclusion s’appuie à la fois sur les caractères texturaux des cristaux calcitiques et sur les rapports isotopiques δ18O et δ13C. Ces derniers coïncident avec le champ pourtant assez restreint des marbres de Carrare tel qu’il a été défini dans les graphiques de caractérisation des marbres antiques. De plus, le caractère très groupé des points obtenus laisse présumer d’une même origine pour tous ces marbres roussillonnais. Ces résultats s’insèrent dans un schéma d’ateliers narbonnais qui œuvraient sur des matériaux importés de Rome ou encore sur des réemplois de monuments antiques de la cité.
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