Bolivie : vers l'anarchie segmentaire ?
2006; La Découverte; Volume: n o 123; Issue: 4 Linguagem: Francês
10.3917/her.123.0062
ISSN1776-2987
Autores Tópico(s)African Studies and Ethnography
ResumoL’élection de Evo Morales à la tête de la Bolivie avec la majorité absolue des suffrages (53,7%) donnait à croire que l’agitation sociale qui secouait le pays depuis l’an 2000 allait se calmer. Après neuf mois de gouvernement, il faut se rendre à l’évidence: il n’en est rien. Une des raisons de ces incessantes protestations vient de l’ethnicisation de la vie politique qui amène chaque unité ethnique, grande ou petite, à revendiquer pour elle-même la gestion des ressources de son territoire et le gouvernement de ses habitants, selon ses usages. Il y a aussi, notamment, l’habitude prise par tous les secteurs sociaux organisés d’imposer leurs réclamations et griefs par la force – les blocages routiers –, ce qui entrave l’émergence d’une discipline et de normes communes acceptables et acceptées.
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