Les Sephardim, les Marranes, les Inquisitions péninsulaires et leurs archives dans les travaux récents de I.-S. Révah
1973; Peeters; Volume: 132; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3406/rjuiv.1973.1730
ISSN1783-175X
Autores Tópico(s)History of Colonial Brazil
ResumoCompte rendu d'articles et de cours professés au Collège de France et à l'École Pratique des Hautes Études de 1966 à 1973. I. — Les Sephardim et la version traditionnelle de la Bible. Dès le Moyen Age, les Juifs se donnèrent en Espagne une version de la Bible en langue vulgaire, plus exactement en une «langue artificielle» calquée sur l'hébreu. L'étude des «témoins» tardifs (d'abord la Bible imprimée à Ferrare en 1553) permet-elle de remonter à la version traditionnelle de la Bible des Juifs d'Espagne ? II. — Les Marranes : familles et groupements, pratique religieuse et croyances, littérature. Les Juifs convertis de force au Portugal en 1497 donnèrent naissance à un marranisme dont les péripéties sont suivies à travers des recherches sur les familles d'Uriel da Costa, Baruch de Spinoza, Antonio Enriquez Gómez, Joäo Pinto Delgado, Duarte Dias. III. — Les Archives inquisitoriales et l'Histoire : épistémologie et méthodologie. Quel crédit l'historien peut-il accorder aux archives de l'Inquisition ? Contre les thèses se réclamant du marxisme de M. António José Saraiva, M. I.-S. R. démontre que l'Inquisition procédait selon des canons qui lui étaient propres et que ses archives peuvent être utilisées pour reconstruire l'histoire de ses victimes. Elles attestent la préservation parmi les Nouveaux Chrétiens d'un judaïsme peut-être appauvri mais vivace. L'explication par un mécanisme économique doit être rejetée.
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