Artigo Revisado por pares

Madame St-Clair, reine de Harlem par Raphaël Confiant

2016; American Association of Teachers of French; Volume: 90; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2016.0033

ISSN

2329-7131

Autores

Jeremy Patterson,

Tópico(s)

Caribbean and African Literature and Culture

Resumo

Reviews 215 mais finit par lasser. Avec ce roman—le titre du genre indiqué sur la couverture—qui se meut parfois en essai et souvent en poème, Claro, auteur d’une quinzaine d’ouvrages de fiction et membre du collectif Inculte, manie un style vertigineux et captivant, dans un langage rythmé et poétique. Western Michigan University Vivan Steemers Confiant, Raphaël. Madame St-Clair, reine de Harlem. Mercure de France, 2015. ISBN 978-2-71-523551-9. Pp. 336. 19,50 a. On connaît Stéphanie St-Clair (1886–1969), qui a vécu la plupart de son existence à Harlem comme chef de gang, gérant ses entreprises criminelles de façon plus propre et moins violente que les autres pègres de New-York. Connue pour son riche réseau des paris clandestins et illégaux, elle n’a cependant pas cherché à faire oublier ses humbles origines. Elle constitue donc un personnage idéal pour Confiant qui, notamment à travers Le bataillon créole (FR 88.1) et sa série sur la famille Saint-Aubert (L’en-allée du siècle, 2012 et Les trente-douze mille douleurs, 2014), s’intéresse depuis quelque temps à la condition antillaise durant la première moitié du vingtième siècle. L’auteur plonge ici ses lecteurs dans l’Amérique créole d’autrefois en se servant de l’histoire de “la reine de la loterie clandestine” (223), venue des Antilles françaises et représentant le croisement des nations et des cultures dans un New York très mouvementé. L’auteur fait débuter son récit en Martinique, où la jeune Stéphanie a appris le français, a connu le racisme et a songé aux pays lointains grâce à sa mère:“La fillette se prenait à rêver de ces contrées qu’elle imaginait fabuleuses, très différentes en tout cas de sa sordide Martinique où le Nègre était traité plus bas qu’un ver de terre” (31). Le lecteur suit son arrivée aux Etats-Unis, ainsi que les détails de sa vie de gangster à Harlem. On y retrouve d’autres personnages historiques des cartels criminels comme Lucky Luciano, Dutch Schultz et Bumpy Johnson. En écrivant le récit de Madame St-Clair à la première personne, le romancier présente une perspective unique pour découvrir la vie complexe d’une femme qui a dû faire face à l’adversité aussi bien en Martinique qu’à New-York, et que ni la police ni le FBI n’ont épargnée. C’est une femme forte, qui possède sa propre “masculinité,” car Madame St-Clair,pour le meilleur et pour le pire,“[se] considérait comme partiellement membre [de l’espèce masculine]” et se désignant comme Lady gangster à ses associés: “Je suis moitié homme!” (224). Dans Madame St-Clair, reine de Harlem, Confiant recrée une figure féminine complexe et fait connaître une époque essentielle dans l’histoire des liens antillais-américains. Bob Jones University (SC) Jeremy Patterson ...

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