Albert Cohen: une poétique de la table par Claudine Nacache Ruimi
2016; American Association of Teachers of French; Volume: 90; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.1353/tfr.2016.0088
ISSN2329-7131
Autores Tópico(s)Diverse Cultural and Historical Studies
ResumoReviews 273 (Chambers), playfulness (Kliebenstein), doubling (Bertrand), or the prosaic use of language (Laforgue). Most important in this endeavor, however, are Baudelaire’s narrative strategies: his is an unreliable narrator who, short of deliberately lying to the reader, often has“blind spots”(Scott) and skirts the truth, if such a standard were even to exist in the world of the prose poem. Carpenter summarizes well the difficulties of understanding Baudelaire’s prose poems: readers are always second-guessing their interpretations. Finally, Lectures du Spleen de Paris highlights the complexity of Baudelaire’s ideological references that confound the reader. In the section titled “Historicosociopoliticocritique,” St. Clair sees in “Les yeux des pauvres” the denunciation of the violence of progress and poverty. Gouvard carefully interprets the ideological connotations of égalité, fraternité, and citoyenneté to enlighten Baudelaire’s disenchantment with republican values. This volume constitutes essential reading for anyone teaching, researching, or reading Le spleen de Paris. Florida State University Aimée Boutin Nacache Ruimi, Claudine. Albert Cohen: une poétique de la table. Rennes: PU de Rennes, 2015. ISBN 978-2-7535-4135-1. Pp. 356. 21 a. Comment unifier les composantes d’une œuvre aussi polyphonique et éclectique que celle d’Albert Cohen? C’est pourtant ce qu’entreprend Nacache Ruimi en proposant d’analyser l’œuvre de ce grand romancier à la lumière de ce qu’elle définit comme une véritable ligne de force, autour de laquelle gravite l’ensemble de cette œuvre: il s’agit des plaisirs de la table. Pour ce faire, Nacache Ruimi nous conduit du fait alimentaire à la création poétique par le biais de chapitres intitulés “Le pain”, “S’amuser et saupoudrer de sucre le malheur”,ou encore“Pouvoir des boissons chaudes, lumière et ombres”. C’est non seulement avec conviction, mais surtout avec succès qu’elle examine la matière alimentaire, en débusquant ses aspects les plus révélateurs, comme les influences orientales aussi bien qu’occidentales qui reflètent l’identité multiculturelle de Cohen ou bien la communion de la table, que l’auteure interprète comme autant de liens qui rapprochent le personnel du romanesque dans toute l’œuvre de l’écrivain. Cette approche s’avère d’autant plus pertinente que c’est d’une œuvre fortement autobiographique dont il est question. Mais ce qui constitue peut- être la plus grande force de cet ouvrage, c’est la mise en relief de tout un réseau de signes qui affleurent dans les textes, le champ de la nourriture se transformant en un langage porteur d’obsessions récurrentes chez le romancier, telles que ses origines, les traditions, l’amour, ou la spiritualité. Nacache Ruimi démontre que, pour Cohen, manger donne un sens à l’existence et que l’épanouissement peut se trouver dans l’amour des nourritures. Ce versant de l’œuvre du romancier est l’occasion toute trouvée de revisiter un aspect bien documentée de l’œuvre de Cohen: il s’agit des accents rabelaisiens de ses romans, ce dont il est question dans non moins de quatre chapitres sur les dix que compte l’analyse de Nacache Ruimi. Petit bémol, en dépit de la qualité critique de cet ouvrage, on se prend parfois à regretter que ce qui était au départ une thèse de doctorat continue un peu trop à ressembler à un exercice scolaire, bien que celle-ci ait été “adaptée” (7). Southwestern University (TX) Francis Mathieu Nelson, Brian. The Cambridge Introduction to French Literature. Cambridge: Cambridge UP, 2015. ISBN 978-0-521-71509-6. Pp. xx + 298. £19. Divided into thirty short chapters, each of which is devoted to a‘major’author, this introduction is at once easy to read and solidly grounded in recent scholarship. As Nelson points out in his preface, “this book makes no attempt (how could it?) to provide comprehensive coverage”(ix). This is of course understandable in the case of a one-volume introduction that seeks to present so many writers, from the end of the Middle Ages (Villon) to the end of the twentieth century (Beckett). For instance, eight pages are allocated to Molière, six to Stendhal, and...
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