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Le bonheur d’Elza par Mariette Monpierre

2015; American Association of Teachers of French; Volume: 88; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2015.0303

2329-7131

Mariah Devereux Herbeck,

Diverse Cultural and Historical Studies

et la séduire”—moyennant forte récompense—et un jeune chasseur de primes prêt à relever le défi. Celui-ci n’imagine pas les épreuves qui l’attendent entre les accès de sommeil de Béatrice, atteinte de narcolepsie. Parmi les comédies, Alceste à bicyclette et Attila Marcel (2013) sortaient du lot. Philippe Le Guay a écrit et réalisé le premier pour Fabrice Lucchini, grand amateur de Molière. Lucchini interprète un acteur aigri vivant reclus sur l’île de Ré, qui se fait prier par un ancien collègue (Lambert Wilson en vedette de téléfilms à succès) de remonter avec lui sur les planches pour jouer Le misanthrope. Leurs répétitions, tantôt jubilatoires, tantôt empreintes de rancœurs personnelles, alternent avec des discussions sur le théâtre, des promenades à vélo, et des rencontres insolites. Attila Marcel est le premier long métrage en prises de vues réelles de Sylvain Chomet, habitué de l’animation. On y retrouve sa prédilection pour un décor rétro et des personnages excentriques: un trentenaire doux et rêveur, amnésique et muet depuis la mort de ses parents; ses deux tantes vieilles filles qui l’ont adopté et ont fait de lui un pianiste virtuose et un véritable automate; et Madame Proust, la voisine qui va l’animer et faire resurgir ses souvenirs en lui concoctant des madeleines et de drôles de breuvages. La grande boucle (Laurent Tuel, 2013), sur un Monsieur tout le monde en difficulté qui entreprend de faire le tour de France, et Demi-sœur (Josiane Balasko, 2013), dans lequel la réalisatrice campe une sexagénaire simple d’esprit, sont moins mémorables. Le festival comprenait aussi un beau film familial tourné en Chine avec des acteurs chinois, Le promeneur d’oiseau (2014). Inspiré par le succès d’un autre film de Philippe Muyl dans ce pays (Le papillon, 2003), il dépeint le périple d’un vieil homme et de sa petite-fille à travers des paysages grandioses et la transmission de valeurs qui l’accompagne . Jacques Perrin, invité d’honneur, a quant à lui suggéré la projection d’un documentaire italien rendant hommage à Fellini, Che strano chiamasri Federico (Ettore Scola, 2013). Mon coup de cœur est allé à une adaptation coproduite par Perrin en 1976, Le désert des Tartares (Valerio Zurlini). Ce drame psychologique, dans lequel il interprète aussi un jeune lieutenant qui attend interminablement un ennemi qui ne vient pas, est un chef-d’œuvre de cinématographie. Perrin en a initié la restauration, présentée à Cannes en 2013. University of North Carolina, Charlotte Michèle Bissière Monpierre, Mariette, réal. Le bonheur d’Elza. Int. Stana Roumillac,Vincent Byrd Le Sage, Christophe Cherki. Overeasy, 2011. For at least two distinct reasons, Monpierre’s first theatrical release leaves spectators wondering why more feature-length films have not been shot in Guadeloupe. First, the story of Elza’s (Stana Roumillac) plight to reconnect with her father (Vincent Byrd Le Sage) is compelling and not an isolated fictional tale given that the press packet for the film estimates that 50% of Caribbean children are estranged from their fathers. 256 FRENCH REVIEW 88.4 Reviews 257 Second, the scenery is breathtaking. The shots of lush vegetation and azure seascapes, however, are not intended for a Guadeloupean travelogue but instead provide moments of visual and mental repose for both Elza and the spectator in this film featuring harrowing twists and turns. Against the wishes of her mother, Bernadette (played by the director), Elza leaves Paris to return to her birthplace of Guadeloupe. However, her goal to reestablish contact with her estranged father, Monsieur Désiré, is not stated directly at the outset. Instead, the viewer pieces together Elza’s motivations as she pretends to be a babysitter hired to take care of her father’s six-year-old granddaughter , Caroline (Eva Constant). During her stay, not only must Elza masquerade as a nanny named Marie-Line, she must also repeatedly combat the sexual advances of her half-sister’s husband, Bernard (Christophe Cherki), and, at one point, with...