Artigo Revisado por pares

Sur le fil par Maude Déry

2014; American Association of Teachers of French; Volume: 88; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2014.0071

ISSN

2329-7131

Autores

Nathalie Degroult,

Tópico(s)

Diverse Cultural and Historical Studies

Resumo

Army. He conveys some of his memories through dark humor, as when describing the quick death of chambermaids, as opposed to the slower demise of lazy aristocratic women for whom“la mort allait être paresseuse [aussi]”(14). Similarly, after ordering Kozinsky’s death, and envisioning his grandmother’s murder by the Red Army, her head crushed in a vise, he ironically remarks: “J’entendais ses cris [...] de vieille folle, elle qui avait toujours gardé une voix jeune” (149). Wladimir almost failed to register Kozinsky’s screams as starving dogs devour him. The narrator’s avowal at the end of the paragraph, along with his dissociation from reality, minimizes the horrific acts committed during the civil war. It also illustrates the triggering of an earlier trauma (his grandmother’s death) by a newer one because of the similarity between sensory stimuli, namely the victims’ cries. Based on the life of the Romanoff’s historically adopted son, (Archduke) Dmitri Pavlovich, who gives the names of his co-conspirators in Rasputin’s killing and narrates his affair with Coco Chanel and his terminal hospitalization, Dieu regardait ailleurs portrays the would-be Tsar’s activities and thoughts. Wladimir recalls his political asylum in France by comparing the French and Russian peoples. For example, he expresses the insincerity of the French as follows: “Il y a quelque chose chez les Français... Quelque chose dans leur langue peut-être qui les empêche d’être eux-mêmes”(226). Besides his occasional sarcasm, he often stresses his own unreliability, from questioning where to begin his story to later admitting his imminent death from tuberculosis as he dictates his work. In the novel’s opening pages, Wladimir muses: “Commençons par les filles, non, par la chasse à l’homme, non, par mon mariage, non, parlons de la Russie, de Raspoutine, je me sens vivant aujourd’hui alors qu’hier j’étais à moitié mort” (11). This myriad of possibilities suggests a disorganized, even scattered, mind, which allows the narrator’s account of his life to be accepted with a grain of salt. The novel’s epilogue even reveals the interrogation of Wladimir’s editor Greta, accused of misrepresenting the narrator’s (auto)biography, which again removes any onus from him. University of Texas, El Paso Jane E. Evans Déry, Maude. Sur le fil. Montréal: Triptyque, 2013. ISBN 978-2-89031-862-5. Pp. 103. $18 Can. La perte, le deuil et l’inévitable souffrance qui en résulte, dominent ce premier recueil de nouvelles. En créant un univers trouble et mélancolique, l’auteure pénètre dans l’intimité de personnages ordinaires mais tourmentés par des événements traumatisants. La disparition de l’enfant, douleur fracassante des mères de“Anne était enceinte”et“Jaune, rouge”, entraîne un vide insupportable et un sentiment de nausée viscérale. Pour Anne, sa fausse couche après trois mois de grossesse, se traduit par un profond dégoût d’elle-même: “L’enfant avait eu peur. Il ne voulait pas d’un père qui brûle ses nuits d’alcool. Il ne voulait pas d’une mère caissière, sans ambition et sans 262 FRENCH REVIEW 88.2 Reviews 263 autre avenir que celui offert par son mari” (17). Quant à Audrey, elle vit très mal le suicide de son fils, Francis, ne voyant dans ce geste absurde que l’égoïsme aigu d’un être malade:“Ce n’est pas seulement ses tripes qu’elle vomissait, mais sa haine. Envers lui. La haine de son geste, la haine de son désespoir d’adolescent” (29). La rupture du couple est le thème dominant de “La fièvre”,“La gifle”,“Le théâtre des demoiselles” et “Je t’aime”. Dans cette dernière nouvelle, Marie, la maîtresse d’Antoine, décide de s’émanciper de ce“gamin”(34) pour qui elle n’est“rien de plus qu’une vitrine remplie de confiseries” (34) afin de s’épargner de futures souffrances. Si l’amour-propre s’impose parfois comme l’unique solution, l’amour inconditionnel se manifeste aussi de façon inattendue. Ainsi,“L’homme au lac...

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