Queer Enchantments: Gender, Sexuality, and Class in the Fairy-Tale Cinema of Jacques Demy by Anne Duggan
2014; American Association of Teachers of French; Volume: 88; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.1353/tfr.2014.0122
ISSN2329-7131
Autores Tópico(s)Digital Games and Media
Resumowork, unfazed by an insurance agent’s stern reminder that he had taken the policies out to guarantee financial support for his two young daughters in the event of his untimely death. In the following scene, Sandra watches contentedly as her big brother takes clear satisfaction in writing out checks to cover his little sister’s debt even as he suspects Sandra of withholding information about how Laporte truly figures into her financial situation and Justine’s traumatic injuries. Marco’s suspicions are confirmed when he obtains a surveillance photo that shows Justine, her father, and Laporte entering a place Marco recognizes because Sandra led him there previously, a venue used by powerful men paying top dollar to watch or participate in sordid criminal sex fantasies that are sometimes filmed. At this point, the object of revenge that Marco originally envisioned comes completely undone, to be cruelly reconfigured in the final scene of Les salauds, in a piece of grainy footage that shows Laporte watching as Justine’s father rapes her with an ear of corn. Denis’s intention, therefore, is not to show how the family tragedy traces back to abuses of social and economic power embodied in capitalists like Laporte. It is to show instead that the institution of family is vulnerable to the perversions already inherent within it (such as incest, neglect, violations of trust, pathologies of loyalty), thus prone to some of the worst crimes one human can commit upon another (i.e., a father who brutalizes his daughter). Other forms of institutionalized power aggravate those family perversions, but are not their cause. Union College (NY) Michelle Chilcoat Duggan, Anne. Queer Enchantments: Gender, Sexuality, and Class in the Fairy-Tale Cinema of Jacques Demy. Detroit: Wayne State UP, 2013. ISBN 978-0-8143-35093 . Pp. 195. $29.95. Cet ouvrage avance considérablement les recherches sur le cinéma de Demy et enrichit les études queer, culturelles et littéraires. Duggan offre des définitions précises, historiques et problématisées des termes“conte de fées”,“mélodrame”,“queer”et“camp queer” dans leurs contextes idéologiques et socio-politiques. En éclairant les aspects ambigus des contes de fées, Duggan examine l’œuvre de Demy comme une quête originale qui progresse en intégrant les composantes de deux pôles apparemment éloignés: le merveilleux (contes et légendes, valeurs aristocratiques) et le mélodrame (le réalisme des tribulations des autres classes). La critique montre comment, de film en film, Demy met en cause les catégories de genre, de classe, d’ordre hiérarchique et de statut économique et dénonce les implications de la“normativité”construite sur un discours patriarcal contradictoire. En dépit des révolutions sociales et politiques déclenchées par divers mouvements comme la Nouvelle Vague et l’explosion de 1968, les voix qui questionnent l’hétéronormativité et les notions de “l’autre” ne sont pas vraiment entendues dans la France sexiste et homophobe des années 1950 à 1970. 204 FRENCH REVIEW 88.1 Reviews 205 Connue pourtant, l’homosexualité de Jean Cocteau et Jean Marais n’est tolérée que comme une excentricité d’artistes.Il faudra plusieurs années encore pour que l’originalité et les dimensions révolutionnaires de l’œuvre de Demy soient enfin exposées. Duggan révèle l’immense richesse des sources multiculturelles avec lesquelles Demy construit ses films. Elle montre comment il déstabilise et “dénaturalise” l’hétéronormativité régnante et comment il démythifie le rêve américain, qui teinte à son époque l’idéologie de la société française. L’auteure étudie chaque film de Demy à partir de ses sources, en termes de transgression, et dans la progression et la cohérence de l’œuvre entière. Particulièrement fascinant, le chapitre“The Queering of the French Revolution: Lady Oscar and the Tradition of the Maiden Warrior”examine les rapports entre Lady Oscar et ses sources. Adaptation du manga d’Ikeda La rose de Versailles (légende de Mulan, dont l’origine est une ballade chinoise du quatrième siècle), le film de Demy est aussi...
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