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Dans la maison by François Ozon

2013; American Association of Teachers of French; Volume: 87; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2013.0312

2329-7131

Michelle Chilcoat,

French Urban and Social Studies

Reviews 215 thème les relations parents-enfants et le passage difficile à l’âge adulte. Du vent dans mes mollets (Carine Tardieu) est l’histoire de Rachel, petite fille surprotégée qui découvre l’insouciance auprès d’une camarade de classe délurée. Une seconde intrigue réunit les parents de Rachel (Denis Podalydès en père rescapé de la Shoah et Agnès Jaoui en mère juive perfectionniste et angoissée) et la mère divorcée de Valérie (Isabelle Carré), radieuse et pleine de vie. La mort s’immisce aussi dans ce récit initiatique mis érieux, mi-comique. Dans Le jour des corneilles (Jean-Christophe Dessaint), adapté d’un roman pour adultes, un enfant sauvage découvre l’existence d’un autre monde à la lisière de la forêt, et il décide de s’y rendre à la mort de son père. L’animation est très réussie et l’on entend la voix de Claude Chabrol dans son dernier rôle. Cigarettes et bas nylon (Fabrice Cazeneuve, 2010) parle aussi de séparation et de la découverte de l’autre à partir de l’histoire vécue des Françaises qui épousèrent des soldats américains à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Le téléfilm suit trois d’entre elles dans un camp américain en Normandie, où elles sont initiées à la culture américaine avant le grand départ pour l’inconnu. La deuxième partie, aux États-Unis, montre leurs joies et leurs déconvenues, et la force puisée dans l’amitié. Enfin, deux films sur la responsabilité individuelle et collective sortaient du lot.Au lieu d’élucider un meurtre brutal, le polar 38 témoins (Lucas Delvaux, Belgique) explore les conséquences de la non-assistance à personne en danger. Pierre (belle performance d’Yvan Attal) finit par plier sous le poids du remords et révèle en même temps la lâcheté du voisinage. L’immense porte-conteneurs que Pierre dirige dans le port du Havre au début du film souligne la petitesse de l’homme et annonce le ton philosophique du récit.Le documentaire Assistance mortelle (2013) dénonce au contraire ceux qui en font trop.Poursuivant son œuvre politique,Raoul Peck (présent au festival) analyse les failles de l’humanitaire en prenant pour exemple la réponse de la communaut é internationale au tremblement de terre de 2010 en Haïti. Peck impute aux conflits d’intérêts et à la mentalité colonialiste l’échec cuisant de la reconstruction. L’inclusion de deux voix off qui échangent leurs impressions sur fond de paysages haïtiens ajoute un côté poétique qui renforce le gâchis en suggérant ce qui aurait pu être. Cerise sur le gâteau, le festival incluait aussi pour la deuxième fois la projection d’un film récemment restauré de Georges Méliès (La fée Carabosse en 2013). Le début d’une tradition? University of North Carolina, Charlotte Michèle Bissière Ozon, François, réal. Dans la maison. Int. Fabrice Luchini, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Ernst Unhauer. Wild Bunch, 2012. At a rate of almost one per year, Ozon’s feature films include Sous le sable (2000), his first critical success, and the box office hits 8 femmes (2002) and Potiche (2010). The impressive list is bookended by Sitcom (1998), the film critics liked least, and Dans la maison (2012), which critics are hailing as Ozon’s best. Dans la maison tells the story of a sixty-year-old French teacher, Germain (Fabrice Luchini), and his sixteen-yearold student Claude (Ernst Unhauer), whose essay about how he spent his weekend has surprisingly impressed the burnt-out Germain. In the essay, Claude tells of finally getting inside his classmate Rapha’s house on the pretense of tutoring him in math. This house, where “tout est propre et bien rangé,” represents the “normal” family Claude does not have. Most alluring is the“odeur si singulière des femmes de la classe moyenne” that leads Claude, literally by the nose, to the...