Sigmaringen par Pierre Assouline
2015; American Association of Teachers of French; Volume: 88; Issue: 4 Linguagem: Francês
10.1353/tfr.2015.0253
ISSN2329-7131
Autores Tópico(s)European Political History Analysis
ResumoReviews 205 notes et quatorze pages de bibliographie sélective). Chaque chapitre se termine en résumé. À chaque lecteur de se faire une vue d’ensemble. Or de la lecture de ce collectif il serait difficile de ne point sortir convaincu, qu’à quelques exceptions près, la sexualité au Québec au vingtième siècle était une affaire hautement politique, sous la férule d’une Église ultramontaine et obscurantiste menant les fidèles au carburant du sixième commandement de Dieu. La hiérarchie ecclésiastique se voyait responsable de protéger à tout prix ses ouailles contre la luxure et le libertinage. La doctrine catholique quant à la sexualité a commencé à se fêler à partir des années 1940, suite à la conjonction de plusieurs facteurs: les transformations socioéconomiques, les nouvelles connaissances sur la sexualité humaine, les foyers de contestation (au sein même de l’Église), les transformations réalisées grâce à la Révolution tranquille et surtout l’avènement de la pilule et la résurgence du féminisme à la fin des années 1960. Il faut cependant reconnaître un autre courant parallèle. Dès les années 1940, l’État-providence concurrence l’influence religieuse et redéfinit la sexualité masculine, conjuguée cette fois au nationalisme. Dans cette perspective l’homo quebecensis se définit par son activité dans l’arène sociale et politique, car c’est le propre de l’homme de contrôler, de décider, de gouverner. Pierre Trudeau, Jean Lesage, René Lévesque et tant d’autres illustrent le paradigme du nouvel homme québécois. Ce collectif est bel et bien une histoire des sexualités au Québec au vingtièmesiècle. Les historiens qui y ont contribué comptent poursuivre leurs recherches.D’autres devraient se joindre à eux pour examiner certaines facettes de la question qui n’ont pas été traitées, telles que la pédophilie et la polygamie. Ce collectif, qui se lit le plus souvent comme un roman, est une unique et excellente introduction à un aspect de l’histoire du Québec qui peut bouleverser les idées que certains se font de la Belle Province. Fairfield & Sacred Heart Universities (CT) Vincent Morrissette Creative Works edited by Jean-François Duclos Assouline, Pierre. Sigmaringen. Paris: Gallimard, 2014. ISBN 978-2-07-013885-2. Pp. 360. 21 a. The title refers to both a town and a castle in southern Germany. The capital of Baden-Würtemberg boasts a palatial estate owned by the Prussian Hohenzollern princes for four centuries until it was commandeered by Hitler to be the seat of Maréchal Pétain’s collaborationist government. In September 1944, Pétain, his ministers, and staff move to these 383 rooms, away from Vichy where the war is about to make living unsafe. For eight months, the French flag flies over the castle of Sigmaringen. Assouline brings his finely-honed narrative skills to this historical novel that purports to tell us what happened in the castle while Hitler’s Third Reich fell apart. The story is narrated by Julius Stein, the well-educated German majordomo of the castle, where stress runs high because it is assumed that “hors du château, point de salut!” (65). His authority as narrator emanates from his claim that “un majordome bien né est dépositaire des secrets et de la confiance” (102). The narrative seems to blend Downton Abbey (if the butler Mr. Carson were Assouline’s narrator) and Saint-Simon’s Mémoires, with its analysis of Louis XIV’s court at Versailles (if the setting were moved to Pétain’s staff at Sigmaringen). What makes Assouline’s novel interesting is that the author is so well-informed about such personalities as Pierre Laval, Marcel Déat, Abel Bonnard, Louis-Ferdinand Céline, and of course Philippe Pétain that we get insights into the characters and their interaction in the struggles between French, German, and collaborationist interests. The players in Pétain’s regime show off their cultural knowledge, or lack of it, to Julius in the castle’s library, an enticing meeting place because of its many French tomes. An observant...
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