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La guerre d’Eumène II et ses alliés contre Pharnace (182-179 av. J.-C.). Problèmes et lectures géopolitiques des suites du traité d’Apamée

2021; University of Franche-Comté; Volume: S 22; Issue: Supplément22 Linguagem: Francês

10.3917/dha.hs22.0157

1955-270X

Germain Payen,

Archaeology and Historical Studies

Quelques années après le traité d’Apamée (188 av. J.-C.), les puissances anatoliennes profitèrent du retrait séleucide pour établir un nouvel équilibre régional. La guerre menée entre 182 et 179 par deux coalitions, regroupant les rois attalide, cappadocien et bithynien, d’une part, et le roi du Pont et un satrape d’Arménie, de l’autre, en fut un moment déterminant. Le traité de paix conclu par ces dynastes en 179, connu par l’intermédiaire de Polybe, est une source importante pour comprendre l’ordre établi à cette occasion. La victoire d’Eumène consacra la position dominante de la dynastie attalide en Anatolie, notamment en Galatie. Plus globalement, les rois et dynastes profitèrent de la situation pour promouvoir leur légitimité sur la scène locale, tandis que la puissante cité de Rhodes resta très en retrait. La zone concernée par les tractations de paix s’étend loin à l’est, jusqu’en Arménie, et au nord, sur la rive septentrionale de la mer Noire. D’un point de vue plus large, le conflit consacra l’autonomie politique de la région à l’égard des puissances séleucide et, surtout romaine. Enfin, plusieurs zones d’ombre, telles que le statut géopolitique de la Galatie ou l’identité politique de Mithridate, satrape d’Arménie, peuvent être en partie éclaircies par la mise en parallèle de ce traité avec d’autres sources.