Artigo Revisado por pares

Femmes arméniennes et pédagogie froebélienne: entre patriotisme éducatif et professionnalisation des institutrices préscolaires

2021; Taylor & Francis; Volume: 59; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1080/00309230.2021.1924807

ISSN

1477-674X

Autores

Hayarpi Papikyan,

Tópico(s)

Religious Education and Schools

Resumo

RÉSUMÉLes conceptions pédagogiques de Friedrich Fröbel (1782–1852) connaissent un essor et une diffusion remarquable durant la seconde moitié du XIXe siècle. Au Caucase, les premiers jardins d’enfants arméniens voient le jour au début des années 1880 à l’initiative de femmes arméniennes de la classe moyenne. Ce mouvement de la pédagogie froebélienne – fondation d’une petite société pédagogique, ouverture des jardins d’enfants, cours de formation des institutrices – contribue à la promotion du travail féminin encourageant également des femmes arméniennes à réclamer leur place dans la vie publique de leur communauté. Toutefois, une direction très spécifique se manifeste dans la dissémination des idées pédagogiques de Fröbel dans des communautés arméniennes des Empires russe (au Caucase) et ottoman. La formule du jardin d’enfants et la théorie du jeu de Fröbel ne sont pas utilisées pour stimuler les facultés intellectuelles de l’enfant et préparer pour l’apprentissage scolaire mais plutôt pour instruire et inculquer la langue arménienne dès la petite enfance par des jeux, des chants, et des poèmes créatifs. Dans le contexte de réveil national arménien du XIXe siècle, les activités pédagogiques des femmes arméniennes sont ainsi perçues comme l’accomplissement de leur rôle naturel et national. Cet article explore la réception des activités éducatives des femmes arméniennes par le public à travers le prisme d’une pédagogie préscolaire, à partir de textes de presse et de mémoires.

Referência(s)
Altmetric
PlumX