Un nouveau tableau de Simon Marmion
1981; Volume: 8; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.7202/1075359ar
ISSN1918-4778
Autores Tópico(s)Literature and Culture Studies
ResumoL'Art Gallery of Ontario à Toronto a acquis récemment un beau tableau (Fig. 1) qui contribue fondamentalement à l'identification de l'oeuvre du grand peintre et enlumineur du xve siècle, Simon Marmion1.Le cas de cet artiste offre un exemple parfait de la résurrection de la vie et de l'oeuvre d'un pein tre médiéval due exclusivement aux efforts des chercheurs modernes.Efforts conjugués des fouilleurs d'archives et des critiques de style, inaugurés par les premiers en 1841-1843, il y a un siècle et demi ou presque2.Voilà le délai par fois indispensable à l'histoire de l'art lorsqu'un maître, célèbre de son temps, tombe ensuite dans l'oubli.En réunissant les textes d'archives on a pu apprendre que Simon, fils et sans doute élève de Jean Marmion établi à Amiens avant 1426, a dû naître dans cette ville vers 1420-1425.Dès 1435, Amiens faisait partie des domaines des ducs de Bourgogne, maîtres des Pays-Bas.Dès lors, l'his torien de l'art doit s'attendre à trouver dans la capitale de la Picardie l'influence de l'école de peinture que Robert Campin (dit encore parfois le Maître de Flémalle), à Tournai, les Van Eyck et Petrus Christus, à Bruges, Roger van der Weyden (de la Pasture), à Bruxelles, ont fait admirer à l'Europe entière, sur les deux versants des Alpes.Il doit s'attendre toutefois à voir cette influence s'affirmer surtout dans la peinture sur panneau3.Dans l'enluminure, on constate sans surprise que les liens avec la puissante activité des ateliers fran çais, parisiens en premier lieu, détermineront, à l'époque de la f ormation du jeune Simon, les tra ditions dans les provinces francophones des ducs, le nord de la France actuelle.En 1454, Simon Marmion est le seul peintre mandé d'Amiens à Lille pour participer aux décorations du fameux Banquet du Faisan.Il y rejoint des artistes venus de toutes les villes importantes des Pays-Bas.On ne saurait insister assez sur l'importance, non seulement pour Mar mion, ruais pour tous les peintres des domaines septentrionaux des ducs de Bourgogne, de la confrontation directe de leurs traditions, de leurs écoles locales.Une telle réunion d'artistes se répé tera à Bruges, en 1468, lors des préparatifs du mariage de Charles le Téméraire avec Margue rite d'York, et à Lille, en 1472, lorsquemention d'archives fort intrigantele peintre
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