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L'impératif marron: un paradoxe social au sein de l'économie de la culture guyanaise

2008; Volume: 23; Issue: 2 Linguagem: Francês

2156-9428

Blaise Bitegue Dit Manga,

Agriculture and Rural Development Research

GEORGES BALANDIER DIT DUN FAIT SOCIAL QIML EST AMBIGU LORSQUE le sacre et le profane sont intimement lies, lorsque modernite et tra dition sont intimement imbriquees. Chaque societe a une facon ambigue de gerer son identite culturelle. Suivant les interets en presence, elle mobi lise des ressources: soit pour valoriser son passe, soit pour le refouler a la frontiere du non-dit, soit encore pour trouver un compromis afin de ne pas s 'enfermer dans un absolutisme identitaire tout en tachant de ne pas s'annihiler dans la mondialisation culturelle galopante. Le marronnage est une institution culturelle ambigue car a la fois revendiquee et rejetee, notamment par une societe noire guyanaise tournee vers Favenir et atta ched a son passe.2 L'autre forme d'ambiguite (et non la moindre) tient au fait que le marronnage fait Fobjet d'une revendication ethnique alors quelle jouit d'une connotation negative dans les representations. Enjeu de luttes entre la societe noire guyanaise et la societe dominante creole, le mar ronnage reveille des stigmates douloureux chez les uns, et passe pour une valeur economiquement porteuse chez les autres. Comment concilier les deux positions alors que du fait de la domination creole, le marronnage est