Artigo Revisado por pares

The Legacy of the New Wave in French Cinema by Douglas Morrey

2021; American Association of Teachers of French; Volume: 95; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2021.0279

ISSN

2329-7131

Autores

Marius Conceatu,

Tópico(s)

French Historical and Cultural Studies

Resumo

Reviewed by: The Legacy of the New Wave in French Cinema by Douglas Morrey Marius Conceatu Morrey, Douglas. The Legacy of the New Wave in French Cinema. Bloomsbury, 2020. ISBN 978-1-5013-1193-2. Pp. 263. L'introduction à elle seule justifie la lecture de cette histoire sélective du demisiècle cinématographique qui a suivi la Nouvelle Vague. Elle définit ce mouvement et sa périodisation problématique, en retrace l'origine et le contexte historique et culturel et en marque les moments et les films représentatifs. Douglas Morrey présente les caractéristiques générales de ces films (mise en scène, tournage en extérieur, conscience sociale), particulièrement celles qu'il identifiera et analysera comparativement dans les films des décennies ultérieures qui font l'objet du livre. L'auteur s'intéresse aux éléments et aux mouvements du cinéma français qui, depuis les années 1970, ont pris la Nouvelle Vague comme source d'inspiration ou que les critiques ont associés à celle-ci. L'héritage de la Nouvelle Vague ainsi que l'identifie Morrey comporte cinq phases chronologiques. Dans la post-Nouvelle Vague immédiate, les premiers films de Jean Eustache, Jacques Doillon et Philippe Garrel proposent, comme leurs modèles, une réflexion sociale, mais ce sont la subjectivité du point de vue artistique et l'exploration de la spontanéité émotionnelle des personnages qui font qu'ils se laissent encore regarder: "cinema is conflated and confused with life, and vice versa" (39). Durant les années 1980, le "cinéma du look" se distingue par une esthétique de l'artificiel et un manque de conscience sociale. Les films de Jean-Jacques Beineix, Luc Besson ou Leos Carax, stylisés et postmodernes, acclamés par les journaux et magazines en tant que symboles de la jeunesse désenchantée, ne conservent quasiment plus de fraîcheur. Avec le chapitre sur le "jeune cinéma français" des années 1990, le lecteur saisit le fil rouge analytique et comparatif de ces décennies: l'effort de comprendre la jeunesse. Chez Truffaut et Rivette c'était l'exploration—des idées, des identités, des relations—doublée d'un élan protestataire. Chez Desplechin ou Dumont, ce sont l'angoisse et l'insécurité socioéconomique qui mènent au décalage identitaire et renforcent l'inadéquation (119–20). Le chapitre sur la "vieille Nouvelle Vague" analyse des œuvres crépusculaires de trois icônes de la Nouvelle Vague: Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, L'Anglaise et le duc d'Éric Rohmer et Les glaneurs et la glaneuse d'Agnès Varda. Si ceux-là semblent se figer en tribuns de l'histoire du cinéma, celle-ci s'avère plus disposée à s'adapter aux formes et aux coordonnées stylistiques toute contemporaines. Le concept d'auteur constitue, selon Morrey, l'héritage suprême de la Nouvelle Vague. Ce que cela veut encore dire dans le cinéma contemporain est le sujet du chapitre final. François Ozon, Christophe Honoré et Olivier Assayas partagent une tendance autoréférentielle et métacinématique qui viendrait de la Nouvelle Vague (185). Celle-ci continue de séduire de nouveaux spectateurs et demeure le concept cinématographique le plus facilement reconnaissable en France et ailleurs. Le livre souligne que la Nouvelle Vague, à la fois classique et moderne, fut un phénomène fulgurant et non renouvelable, qui exerce jusqu'à nos jours une influence considérable sur les cinéastes français et internationaux. [End Page 223] Marius Conceatu Hampden-Sydney College (VA) Copyright © 2021 American Association of Teachers of French

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