Artigo Revisado por pares

ReFocus: The Films of Michel Gondry ed. by Marcelline Block and Jennifer Kirby

2021; American Association of Teachers of French; Volume: 95; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2021.0274

ISSN

2329-7131

Autores

Khadija Khalifé,

Tópico(s)

Hermeneutics and Narrative Identity

Resumo

Reviewed by: ReFocus: The Films of Michel Gondry ed. by Marcelline Block and Jennifer Kirby Khadija Khalifé Block, Marcelline, and Jennifer Kirby, eds. ReFocus: The Films of Michel Gondry. Edinburgh UP, 2020. ISBN 978-1-4744-5601-2. Pp. 241. Se démarquant de la mouvance de pur divertissement, les films de Michel Gondry présentent une vision de l'univers qui est rafraîchissante et unique, aux deux dimensions esthétique et philosophique. C'est la thèse que soutiennent les auteurs de cet ouvrage consacré au réalisateur français. Réunissant treize articles, ReFocus attribue l'originalité de Gondry au fait que le cinéaste incarne le concept du "cinémamonde" (52). Selon l'ouvrage, l'œuvre de Gondry transcende les frontières nationales parce que le réalisateur double son héritage européen par son expérience de la culture américaine. En effet, les éléments traditionnellement propres au cinéma européen—notamment la notion du cinéma d'auteur—se retrouvent dans ses films américains. En plus, son film français Microbe et Gasoil (2015), qui est un road-movie à la française, emprunte beaucoup d'éléments au road-movie américain. La première partie de l'ouvrage dégage les tonalités surréalistes, en même temps qu'affectives, dans les films de Gondry, notamment dans ses films français La science des rêves (2006) et L'écume des jours (2013), où sont exposés des objets artisanaux qui contrastent avec le fétichisme opulent dans The Grand Budapest Hotel (2014). Dans La science des rêves, la façon dont la taxidermie est créée chez Gondry suscite des émotions qui favorisent la communication à travers l'imagination: "The materials hold our sense of touch and childhood imagination, both: imagination made touchable" (52). Deux chapitres sont consacrés au chef-d'œuvre de Gondry tourné aux États-Unis, Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004), pour souligner son originalité dans la co-existence d'une narration romantique réaliste et d'une dimension réflexive, en plus de la complexité technique et psychologique traitant de la mémoire et de l'oubli (94). Chaque chapitre de l'ouvrage pose un nouveau regard sur les films de Gondry. Par exemple, la dualité de la mémoire et de l'amnésie est exploitée dans une analogie rigoureuse entre les films Eternal Sunshine et Be Kind Rewind. En plus, l'originalité du film The Green Hornet (2011) est bien démontrée à travers la déconstruction des codes de la figure du superhéros américain. Or, comme il arrive parfois dans ce genre de textes juxtaposés, la redondance est inévitable. Par exemple, les pages de la première partie consacrée à l'atmosphère onirique dans certains films de Gondry, citent de passage Eternal Sunshine. Ce n'est que dans la troisième partie, consacrée aux éléments narratifs dans Eternal Sunshine, que sont évoqués les "oneiric visuals" (133). Cela dit, même si les études séparées donnent l'impression d'un ensemble fragmenté de films selon un angle d'analyse déterminé—la narration, la forme ou la thématique—les deux éditrices de l'ouvrage ont su éviter de nous présenter un [End Page 217] ouvrage mosaïque, et les auteurs ont excellé à rendre toute l'originalité et la dynamique substantielle de l'œuvre cinématographique de Gondry. [End Page 218] Khadija Khalifé Independent Scholar Copyright © 2021 American Association of Teachers of French

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