Cleopatra: A Sphinx Revisited
2012; Classical Association of Canada; Volume: 66; Issue: 3-4 Linguagem: Francês
10.1353/phx.2012.0029
ISSN1929-4883
Autores Tópico(s)Ancient Egypt and Archaeology
ResumoBOOK REVIEWS/COMPTES RENDUS 461 Égypte pharaonique is also absent3 ) nor to the impacts of Egyptian customary law on hellenistic and Roman practices. That being said, Petitions, Litigations, and Social Control in Roman Egypt is an engaging and important study, which relies on a superb examination of ancient Greek papyri. As such, it substantially improves our understanding of the role of law and justice in the everyday life of the inhabitants of Roman Egypt and, more broadly speaking, of the Roman world. University of Toronto Katherine Blouin Cleopatra : A Sphinx Revisited. Éd. par Margaret M. Miles. Berkeley, Los Angeles, London : University of California Press. 2011. Pp. 238. Margaret M. Miles publie un recueil comprenant une introduction suivie de neuf articles qui traitent aussi bien du personnage historique de Cléopâtre que de son mythe, de l’Antiquité à nos jours. Il s’agit, pour l’essentiel, de la publication d’un colloque tenu à l’université de Californie (Irvine) en mars 1999. L’intérêt est d’offrir un ensemble de travaux dus à des historiens, historiens de l’art, spécialistes de littérature ou de cinéma. Son but n’est pas, comme l’écrit l’éditrice (15), de proposer une synthèse sur le sujet, très vaste, mais seulement une série de réexamens ponctuels. Le classement est chronologique : il s’ouvre sur les portraits de la reine Arsinoé ii, ancêtre de Cléopâtre, et se clôt par une allusion à l’actrice Leonor Varela, incarnation latino-américaine de Cléopâtre à la veille de l’an 2000. Dans son introduction, Margaret M. Miles présente les deux thèmes simultanément envisagés dans l’ouvrage, Cléopâtre et l’égyptomanie, rappelant au passage l’intérêt des Européens pour l’Égypte dès Hérodote. Une digression sur l’obélisque de Central Park jette habilement un pont entre la vallée du Nil antique et l’Amérique contemporaine . Sally-Ann Ashton s’intéresse à l’image officielle de Cléopâtre destinée aux Égyptiens. La dernière souveraine ptolémaı̈que prit pour modèle son ancêtre Arsinoé ii. Cléopâtre et Arsinoé sont ainsi les deux seules reines dites « Filles de Geb » dans leur titulature . Elles ont aussi pour attribut commun la double corne d’abondance, mais, pense Ashton, Cléopâtre n’en aurait pas moins intégré un élément distinctif dans son iconographie : le triple uraeus. Ashton énumère une série d’œuvres qui pourraient être des images égyptiennes de Cléopâtre, mais dont l’attribution demeure incertaine. Les arguments avancés n’en sont pas moins convaincants dans la mesure où ils prennent en compte l’ensemble des œuvres produites par la dynastie. Ashton tente aussi de bâtir une chronologie raisonnée, basée sur des éléments stylistiques et iconographiques. On regrettera seulement l’absence de certaines photographies de sculptures. Erich S. Gruen reconsidère le long séjour que Cléopâtre aurait fait à Rome (46–44 av. j.-c.), selon l’historiographie traditionnelle. En fait, d’après lui, la reine se serait rendue deux fois en Italie, en 46 puis de l’automne 45 au printemps 44, pour des raisons bien plus diplomatiques qu’érotiques. Gruen entend donc corriger l’image de la luxurieuse séductrice, banalisant sa relation avec Jules César. Discrète lors de son séjour romain, Cléopâtre n’aurait été mue que par les intérêts habituels des souverains « clients » de 3 A. Philip-Stéphan, Dire le droit en Égypte pharaonique: Contribution à l’étude des structures et mécanismes juridictionnels jusqu’au Nouvel Empire (Paris 2008). 462 PHOENIX Rome. L’hypothèse n’est nullement invraisemblable. Au sujet des sources égyptiennes relatives à Cléopâtre, on aurait néanmoins aimé que Gruen se réfère aux travaux de Michel Chauveau (voir notamment Cléopâtre au-delà du mythe [Paris, 1998]). Robert A. Gurval e...
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