Dynamique hydroclimatique de la rivière Oubangui amont à Mobaye, République centrafricaine : étude comparée du rôle de la savane et de la forêt équatoriale
2022; American Geophysical Union; Linguagem: Francês
10.1002/9781119842125.ch6
ISSN2328-8779
AutoresCyriaque‐Rufin Nguimalet, Didier Orange, Jean‐Pascal Waterendji, Athanase Yambélé,
Tópico(s)Soil erosion and sediment transport
ResumoLa réduction pluviométrique des années 1970, moins marquée en Afrique centrale qu'en Afrique de l'Ouest, a tout de même largement impacté les régimes hydrologiques des grands cours d'eau de la région. L’étude du comportement hydropluviométrique de la rivière Oubangui à Mobaye a pour avantage d'étudier un bassin hors impact anthropique. Le couvert forestier et la densité de population n'ont pas évolué depuis au moins 1970. L'analyse statistique des ruptures de la longue série temporelle pluviométrique à Mobaye (1938–2015) confirme une longue période de sécheresse de 1969 à 2006 correspondant à une réduction de –8% de la pluviométrie. Et l’étude de la série hydrologique correspondante indique une seconde rupture à la baisse en 1981, marquant une sécheresse hydrologique exceptionnelle. Les flux ont augmenté en 2013, quelques années après la reprise des pluies. L’étude statistiques des séries annuelles pluies/débits des bassins amont sur la période 1951–1995 (la rivière Kotto à Kembé et Bria, la rivière Mbomou à Bangassou et Zémio, le système hydrographique Uélé+Bili) met en évidence une différence de comportement hydrologique en fonction du couvert végétal. Les bassins de savane montrent un déficit hydrologique continue marqué par un coefficient d'écoulement (CE) tombé à 5% seulement à partir de la décennie 1990. A l'opposé les bassins sous forêt montrent une reprise des écoulements depuis 1990 marqué par CE au-dessus de 10%. Sous savane, la part de l’écoulement s'infiltrant pour recharger l'aquifère aurait diminué plus vite que sous forêt, ce qui se traduit par un coefficient d'écoulement CE très significativement corrélé négativement avec la superficie de savane présente dans le bassin versant.
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