Les mondes agricoles face au problème des pesticides. Compromis, ajustements et négociations. Introduction au dossier.
2021; Éditions en environnement VertigO; Volume: 21-3; Linguagem: Francês
10.4000/vertigo.34625
ISSN1492-8442
AutoresÈve Bureau-Point, Carole Barthélémy, Élise Demeulenaere, Dimi Théodore Doudou, Delphine Thivet,
Tópico(s)French Urban and Social Studies
ResumoDepuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les pesticides sont devenus la pierre angulaire d'un modèle agricole basé sur l'utilisation croissante d'intrants issus de l'industrie chimique.Majoritairement considérées comme une avancée révolutionnaire pour protéger les cultures, améliorer les rendements agricoles et répondre aux besoins alimentaires d'une population mondiale grandissante, ces substances se sont progressivement diffusées aux quatre coins du monde.Le « régime chimique » (Jas, 2014) s'est imposé partout.Leur marché n'a cessé de croître malgré le développement d'alternatives à la chimie de synthèse dès les années 1960 (dans le cadre du développement de l'« agriculture biologique » 1 ou de la « lutte intégrée » 2 ).Avec la multiplication d'alertes (Carson, 1962) concernant leurs effets délétères (pollution des sols, perte de biodiversité, apparition de résistances aux traitements nécessitant d'augmenter les doses, affaiblissement de la santé humaine, animale et environnementale), avec par endroits la structuration de collectifs pour les porter (par exemple, en France, Salaris, 2014), les pesticides se construisent plus ou moins, au gré des asymétries Nords/Suds, en « problème public » (Cefaï, 1998).Le mouvement de problématisation des pesticides et sa prise en charge par les politiques publiques sont tangibles, selon les pays, depuis une à deux décennies, comme le soulignent les travaux de Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz (2017) pour le cas de la France, ceux de
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