Introduction
2015; Volume: n° 12; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3917/rf.012.0003
ISSN2118-3252
Autores ResumoDistribution électronique Cairn.infopour Union nationale des associations familiales.Distribution électronique Cairn.infopour Union nationale des associations familiales.La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement.Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France.Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-recherches-familiales-2015-1-page-3.htmDécouvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.Dossier thématique I. « Naître » NaîtreNaître, c'est « naître de » et « naître à ».La naissance est d'emblée inscrite dans divers processus symboliques.Elle ne peut se réduire au moment de l'accouchement, même si celui-ci va prendre une forte valeur pour tous les protagonistes.Pour la femme qui « met au monde » l'enfant après l'avoir « porté » ; pour l'autre parent et l'entourage qui participent à la naissance.Pour celui ou celle qui aura, « à vie », un point d'origine pour son histoire, ne seraient-ce qu'une date et un lieu de naissance.Mais au-delà, comme nous le constaterons, ce sont des enjeux identitaire, statutaire, d'intégration, d'acquisitions diverses qui se trouvent engagés, pour qu'adviennent du « naissant » une personne et un citoyen, et pour qu'advienne de celui et de celle qui a donné vie un parent.De façon chronologique, abordons d'entrée de jeu les évolutions médicales qui permettent aux parents d'envisager ou non une naissance, voire d'aménager les conditions de cette future naissance.Ces évolutions induisent des transformations sociales, juridiques, psychiques, voire anthropologiques.Stéphanie St-Amant (« Naît-on encore ?: Réfl exions sur la production médicale de l'accouchement ») s'interroge : « Naît-on encore à l'heure de l'accouchement programmé ?».Certes, depuis l'Antiquité, on se livre à des calculs pour estimer la durée de la grossesse.Toutefois, au fi l du temps, la notion de terme gestationnel a changé de sens, passant de l'idée d'intervalle pendant lequel la naissance survient, spontanément (lorsque le « fruit est mûr »), à un concept normatif postulant une « durée optimale de grossesse » de plus en plus serrée et assorti d'une « date prévue d'accouchement ».Le passage d'une appréhension naturaliste à une construction logicomathématique du terme gestationnel, conjugué à la découverte de moyens de « produire la naissance » à la demande, a entraîné la pratique sans cesse en augmentation -dans le monde « médicalement occidentalisé » -du déclenchement artifi ciel de l'accouchement et de la césarienne programmée.L'auteure propose un examen critique de la rationalité sur laquelle s'appuie cette programmation et en présente les implications qui sont, selon elle, insuffi samment appréciées.De même, cette programmation et la prévision induite par les examens et les diagnostics médicaux permettent également de prévoir a minima la situation sanitaire de l'être qui pourrait naître.Elles ont permis de mener des politiques spécifi ques de « prévention des risques ».
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