Artigo Revisado por pares

Oxygène réal. par Alexandre Aja

2022; American Association of Teachers of French; Volume: 95; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2022.0111

ISSN

2329-7131

Autores

Khadija Khalifé,

Tópico(s)

Global Energy and Sustainability Research

Resumo

Reviewed by: Oxygène réal. par Alexandre Aja Khadija Khalifé Aja, Alexandre, réal. Oxygène. Int. Mélanie Laurent, Mathieu Amalric, Malik Zidi. Getaway, 2021. Toute l'intrigue se joue dans un caisson cryogénique sophistiqué. Le cadrage des images ainsi que les mouvements de la caméra sont limités malgré la variation des angles de prise de vue centrés sur l'unique personnage en plans rapprochés, gros plans ou très gros plans. En hypersommeil, la protagoniste se réveille à la suite d'une panne due à la perte des réserves d'oxygène. En vain elle crie, appelle à l'aide, donne des coups contre le caisson et cherche à s'en libérer. Elle se croit aux urgences et ne sait rien du contexte, même pas son nom. Et le spectateur non plus, les éléments cognitifs coïncidant avec l'enquête que va mener la protagoniste allongée et agitée dans son caisson. On découvre donc celle-ci au fur et à mesure qu'elle se découvre elle-même. Sa source de renseignements et son lien avec le monde extérieur sont représentés dans MILO, le Médicale Interface de Liaison Opérateur, qui est un programme ultra-avancé conçu pour répondre à ses demandes. La protagoniste a un peu plus de 80 minutes—la durée du film depuis son réveil—pour consommer l'oxygène qui est à 35%. Grâce à MILO, elle apprend qu'elle s'appelle Elizabeth Hansen ou Liz tout court. Elle feuillète les réseaux sociaux et les articles de presse la concernant et apprend qu'elle était bioingénieure et docteure en cryogénie et qu'elle était mariée. Elle est actuellement une bio-forme nommée "omicron 267" et destinée à coloniser une planète à quatorze années-lumière de la Terre. Le film avance au fur et à mesure que l'oxymètre affiche la baisse progressive du niveau d'oxygène confirmant une probabilité de survie nulle, d'où le suspense parce que Liz—bien qu'elle manque de temps et que le capitaine Moreau du ministère de la Défense qu'elle appelle et supplie de l'aider lui brouille les pistes—ne cesse d'enquêter, de se rappeler des moments de son passé et d'élucider progressivement le mystère. L'action ne se dénoue qu'aux dernières minutes lorsque l'enquête extérieure lui révèle son aventure intérieure passée qui a provoqué le caisson pénitentiaire en premier lieu. C'est à ce moment-là qu'elle apprend sa vraie nature et qu'elle décide, de son plein gré, de son propre sort. Comme chaque seconde compte dans la vie de Liz, le film garde l'essentiel des informations liées à l'intrigue et à l'aspect psychologique définissant la protagoniste qui parvient à nous communiquer verbalement et visuellement son désespoir, ses craintes et ses angoisses—même si on aurait aimé que les émotions se soient exprimées aussi par sa voix intérieure (voix off) [End Page 203] pour plus de réalisme psychologique. Quoique appartenant au genre de sciencefiction, le film dépeint une réalité commune de frustration et d'isolement humains. En outre, il superpose les dimensions scientifique et éthique à la lumière du progrès de l'humanité, un thème qui suscite l'éternel débat au dedans et en dehors de la communauté scientifique. [End Page 204] Khadija Khalifé Independent Scholar Copyright © 2022 American Association of Teachers of French

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