Nécrologie : Louis RICARD (1809-1957)
1957; AgroParisTech; Issue: 5 Linguagem: Francês
10.4267/2042/27313
ISSN1951-6827
AutoresRédaction - .revue Forestière Française,
Tópico(s)Linguistics and Discourse Analysis
ResumoLe 12 février 1957 s'éteignait à sou domicile à Paris, après une douloureuse maladie héroïquement supportée, Louis RICARD, Inspecteur Principal des Eaux et Forêts en retraite.Tous ceux qui ont simplement rencontré RICARD, gardent de lui le souvenir d'une amabilité et d'une complaisance inépuisables.Mais il faut l'avoir davantage connu pour pouvoir parler des hautes qualités morales qui se cachaient sous une courtoisie que d'aucuns pouvaient croire affectée ou systématique.Né en février 1899 à Angoulême, il finissait ses études à l'Institut Agronomique lorsqu'il atteignait ses 19 ans, en pleine guerre.Il s'engage alors pour trois ans dans le Génie, où il fait sobrement son devoir et est démobilisé comme caporal.Après Nancy, où il appartient à la 94 e promotion, il est envoyé comme garde général à Barcelonnette, où déjà ses chefs constatent avec quel courage, malgré une santé un peu précaire, il s'applique à remplir ses fonctions.Déjà il doit prendre un congé de maladie d« quatre mois, et obtient en 1923 le poste moins lourd de Châteauroux.C'est dans ce nouveau poste qu'il donne la mesure de la diversité de son instruction.Nous noterons de lui une étude sur une richesse inexploitée : la chasse, qui lui valut le prix Rouliot, des anciens élèves de l'Institut Agronomique, une étude historique et technique de la dernière forêt de majorat, etc.. Tant d'activité, tant de compétence lui valent la distinction recherchée d'être appelé aux chasses présidentielles de Rambouillet, en décembre 1924.Dans ce nouveau poste, il fait montre de tact, de vastes connaissances techniques, de dévouement aussi.Ne se ménageant pas, il devait, très peu de temps après sa promotion au grade d'Inspecteur à Fontainebleau, le 13 mai 1932, être de nouveau pris par la maladie; congé de longue durée, convalescence... Puis il reprend ardemment ses fonctions alors que tous lui conseillent de se reposer encore.Chef des bureaux de la Conservation de Saint-Cloud, il est nommé en plus maître de conférences de sylviculture à l'Ecole de Grignon.Mais il a trop préjugé de ses forces et de nouveau il est obligé de s'aliter au moment où il était nommé Inspecteur à Tours.La deuxième guerre éclate.Il veut servir, reprendre sa mission à l'intérieur, puisqu'il ne peut prendre du service armé.A Tours, il se multiplie, se dévoue à sa tâche, et de nouveau il doit céder à la maladie.De juillet 1940 à janvier 1944, il se soigne.Les médecins lui ayant recommandé une vie campagnarde reposante, il demande sa retraite en janvier Γ944 et se retire dans sa propriété du Limousin, à Oradour-Saint-Genest.Mais ce serait mal connaître RICARD que de croire qu'il aurait pu renoncer au travail.Avec une énergie indomptable, il reprend le collier : cultivateur d'abord, qui ne craint pas de mettre la main à la glèbe et qui conduit son tracteur, expert forestier ensuite, qui met son expérience et sa science au service des particuliers.Ses travaux, ses études étaient des modèles du genre, très appréciés par le Conservateur à Poitiers, comme par la Direction Générale, et le fait est assez rare pour mériter d'être signalé.
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