Le mythe cervantin dans le théâtre du Second Empire : Don Quichotte , de Victorien Sardou (1864)

2017; Klincksieck; Volume: n° 361; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3917/rlc.361.0005

ISSN

1965-0264

Autores

Ignacio Ramos-Gay,

Tópico(s)

European Political History Analysis

Resumo

Le but de cet article est d’analyser l’adaptation théâtrale du classique cervantin transposé sur les planches du Gymnase de Paris par Victorien Sardou, sous le titre Don Quichotte. Pièce en trois actes et huit tableaux , le 25 juin 1864. En premier lieu, nous étudierons la reformulation dramatique du roman espagnol à la lumière de l’ossature scénique du vaudeville et, plus concrètement, des mécanismes de la pièce bien faite , développée par le maître du genre et précurseur de Sardou, Eugène Scribe. Deuxièmement, nous analyserons la pièce en tant que reflet de la perception de l’Espagne portée par la bourgeoisie parisienne du Second Empire, en mettant l’accent sur les stéréotypes culturels qui y sont présents. Déterminée par l’esthétique du Boulevard et vouée à un public essentiellement bourgeois, la pièce de Sardou, concluons-nous, est moins une adaptation transgenre du roman de Cervantès que le résultat des constrictions imposées par le genre du vaudeville et la topographie théâtrale qui l’encadrent, devenant ainsi une image des produits culturels modelés par la société du Second Empire.

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