Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Grapevine Vigne

2002; Wiley; Volume: 32; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.1046/j.1365-2338.2002.00571.x

ISSN

1365-2338

Tópico(s)

Forest Insect Ecology and Management

Resumo

EPPO BulletinVolume 32, Issue 2 p. 371-392 Free Access Grapevine Vigne First published: 05 September 2002 https://doi.org/10.1046/j.1365-2338.2002.00571.xCitations: 1 RACs (Fungicide RAC, Insecticide RAC, Herbicide RAC) are Specialist Technical Groups of the Global Crop Protection Federation (GCPF). Their purpose is to provide resistance management guidelines to prolong the effectiveness of ‘at risk’ plant protection products and to limit crop losses should resistance occur. Les RAC (pour les fongicides, les insecticides, les herbicides) sont des groupes techniques spécialisés de la Fédération mondiale de protection des cultures (Global Crop Protection Federation, GCPF). Leur objectif est d’élaborer des directives de gestion de la résistance pour prolonger l’efficacité des produits phytosanitaires ‘à risque’ et limiter les pertes de culture en cas de résistance. AboutSectionsPDF ToolsRequest permissionExport citationAdd to favoritesTrack citation ShareShare Give accessShare full text accessShare full-text accessPlease review our Terms and Conditions of Use and check box below to share full-text version of article.I have read and accept the Wiley Online Library Terms and Conditions of UseShareable LinkUse the link below to share a full-text version of this article with your friends and colleagues. Learn more.Copy URL Share a linkShare onFacebookTwitterLinkedInRedditWechat Specific scope This standard describes good plant protection practice for grapevine. Champ d’application spécifique Cette norme décrit la bonne pratique phytosanitaire pour la vigne. Specific approval and amendment First approved in 2001-09. This guideline on good plant protection practice (GPP) for grapevine forms part of an EPPO programme to prepare such guidelines for all major crops of the EPPO region. It should be read in conjunction with EPPO Standard PP 2/1(1) Principles of Good Plant Protection Practice. It covers methods for controlling pests (including pathogens and weeds) of Vitis spp. Grapevine (Vitis vinifera) is grown in all parts of the European and Mediterranean region where the summer is sufficiently warm for grapes to ripen. The crop is mainly grown for the production of wine (and spirits distilled from wine) and for table grapes, but also to a certain extent for fresh juice and for dried grapes (raisins). Grapevine is a perennial plant, grown from rooted hardwood or softwood cuttings, or more often by grafting a scion cultivar on a suitable rootstock. Such rootstocks are normally hybrids of different American Vitis spp., especially V. rupestris and V. riparia, which have the indispensable characteristic of resistance to phylloxera (Viteus vitifoliae). Protection of the foliage, and developing bunches, of grapevine from attack by various pests (especially fungal pathogens) is essential for the production of adequate yields of good-quality grapes, and especially for adequate vinification. Correct application of plant protection products, usually as sprays, is a fundamental necessity for the crop, and is often specified in detail by advisory services concerned with the maintenance of the highest quality in the product. For protection against some of the most important diseases, a programme of fungicide sprays remains the rule in most circumstances. GPP in grapevine therefore consists of a judicious limitation of the number of sprays, omitting certain sprays if weather conditions are unfavourable for disease development or warning services advise it. Forecasting models are available in a few cases. Grapevine is also affected by a number of dieback and decline diseases, which can be avoided to a large extent by use of healthy planting material. It is GPP to use appropriate application techniques, in order to reduce drift and unwanted dispersal of sprays. Repeated spraying of plant protection products with the same mode of action, known to cause resistance problems, should only be done in accordance with a resistance management strategy, such as provided by the guidelines of the RAC (Resistance Action Committees)1. Use of biological control agents has little place in the protection of grapevine, mainly because the most important pests are fungi (not arthropods). Use of resistant cultivars also has limited potential, because the production of high-quality wines depends in many cases on the use of certain traditional cultivars (compulsorily in some countries). These cultivars may be very susceptible to the main diseases, but nevertheless have to be protected by chemical treatment. Fruiting cultivars resistant to certain fungal diseases have in fact been obtained by crossing American species with European V. vinifera. It is GPP to use such cultivars, provided that this is not in conflict with local quality requirements. The principal grapevine pests considered are the following: Plasmopara viticola (downy mildew) Botryotinia fuckeliana (grey mould) Uncinula necator (powdery mildew) Guignardia bidwellii (black rot) Esca disease Pseudopezicula tracheiphila (rotbrenner) Phomopsis viticola (excoriosis, dead-arm disease) Eutypa lata (eutypa dieback) Coniella diplodiella (white rot) Agrobacterium vitis (crown gall) Xylophilus ampelinus (bacterial blight) Grapevine yellows diseases and their leafhopper vectors Viruses Lobesia botrana and Eupoecilia ambiguella (berry moths) Argyrotaenia ljungiana and Sparganothis pilleriana Noctuids Empoasca vitis (green leafhopper) Frankliniella occidentalis (western flower thrips) Viteus vitifoliae (phylloxera) Metcalfa pruinosa Mites Weeds Plant growth regulators Approbation et amendement spécifiques Approbation initiale en 2001-09. Cette directive sur la bonne pratique phytosanitaire (BPP) pour la vigne fait partie d’un programme portant sur les principales cultures de la région OEPP. Il est souhaitable de se reporter également à la Norme OEPP PP 2/1 Principes de bonne pratique phytosanitaire. La directive concerne la lutte contre les organismes nuisibles (y compris pathogènes et adventices) de Vitis spp. La vigne (Vitis vinifera) est cultivée dans toutes les zones de la région européenne et méditerranéenne qui bénéficient d’un été suffisamment chaud pour la maturation du raisin. La culture est destinée principalement à la production de vin (et d’alcools distillés à partir de vin) ou de raisin de table, mais également dans une certaine mesure à la production de jus frais et de raisins secs. La vigne est une plante vivace cultivée à partir de boutures racinées de sarments aoûtés, ou plus fréquemment par greffage d’un scion sur un porte-greffe adéquat. Les porte-greffe sont généralement des hybrides de différentes espèces américaines de Vitis spp. (principalement V. rupestris et V. riparia), qui ont la caractéristique essentielle d’être résistants au phylloxéra (Viteus vitifoliae). La protection du feuillage et des grappes de la vigne contre les attaques de divers organismes nuisibles (en particulier les pathogènes fongiques) est essentielle à l’obtention de quantités satisfaisantes d’un raisin de bonne qualité, et surtout à une vinification adéquate. L’application correcte des produits phytosanitaires, en principe sous forme de pulvérisations, est fondamentale pour cette culture et fait souvent l’objet de recommandations détaillées de la part des services responsables du maintien de la qualité optimale de la production. La protection contre les maladies les plus importantes utilise encore généralement un programme de pulvérisations de fongicides. La BPP pour la vigne consiste donc à réduire judicieusement le nombre de pulvérisations en n’en appliquant pas certaines si les conditions climatiques ne sont pas favorables au développement de la maladie ou si les services d’avertissement le conseillent. Des modèles de prévision existent dans quelques cas. La vigne est également affectée par plusieurs maladies de dépérissement qui peuvent être évitées dans une large mesure en utilisant du matériel de plantation sain. La BPP consiste à utiliser des techniques d’application appropriées pour réduire la dérive et la dispersion indésirable des produits pulvérisés. Les pulvérisations répétées de produits phytosanitaires ayant un même mode d’action et ayant déjà donné lieu à des problèmes de résistance doivent être faites uniquement dans le cadre de stratégies de gestion de la résistance, telles que celles qui sont décrites dans les directives des RAC (Comités d’action contre la résistance, en anglais Resistance Action Committees)1. L’utilisation d’agents de lutte biologique a une importance minime dans la cas de la vigne car les organismes nuisibles principaux sont des champignons et non des arthropodes. L’utilisation de cultivars résistants a également un potentiel limité car la production de vins de bonne qualité dépend souvent de l’utilisation (obligatoire dans certains pays) de certains cultivars traditionnels. Ces cultivars sont parfois très sensibles aux principales maladies et doivent être protégés par des traitements chimiques. Des cultivars fructifères résistants à certains champignons ont été obtenus en croisant des espèces américaines et l’espèce européenne V. vinifera. La BPP consiste à utiliser ces cultivars à condition que cela ne soit pas incompatible avec les exigences locales de qualité. Les principaux organismes nuisibles traités dans cette directive sont les suivants: Plasmopara viticola (mildiou de la vigne) Botryotinia fuckeliana (pourriture grise) Uncinula necator (oïdium de la vigne) Guignardia bidwellii (black-rot) Esca Pseudopezicula tracheiphila (rotbrenner) Phomopsis viticola (excoriose) Eutypa lata (eutypose) Coniella diplodiella (rot-blanc ou coitre) Agrobacterium vitis (broussin) Xylophilus ampelinus (nécrose bactérienne) Jaunisses de la vigne Virus Lobesia botrana et Eupoecilia ambiguella (tordeuses de la grappe) Argyrotaenia ljungiana et Sparganothis pilleriana (eulia et pyrale) Noctuidés Empoasca vitis (cicadelle verte) Frankliniella occidentalis Viteus vitifoliae (phylloxéra) Metcalfa pruinosa Acariens Adventices Régulateurs de croissance Explanatory note on active substances The EPPO Panel on Good Plant Protection Practice, in preparing this guideline, considered information on specific active substances used in plant protection products and how these relate to the basic GPP strategy. These details on active substances are included if backed by information on registered products in several EPPO countries. They thus represent current GPP at least in those countries. It is possible that, for any of numerous reasons, these active substances are not registered for that use, or are restricted, in other EPPO countries. This does not invalidate the basic strategy. EPPO recommends that, to follow the principles of GPP, only products registered in a country for a given purpose should be used. It may be noted that many active substances currently used in registered products in EPPO countries will no longer be authorized in the EU after 2003-07. Note explicative sur les substances actives Le Groupe d’experts OEPP sur la bonne pratique phytosanitaire a tenu compte, en préparant cette directive, d’informations sur les substances actives spécifiques contenues dans les produits phytosanitaires et sur la façon dont elles peuvent s’intégrer à la stratégie BPP. Ces détails concernant les substances actives ne sont mentionnés que s’ils sont fournis par plusieurs pays de l’OEPP. Ils représentent ainsi la BPP actuelle au moins pour ces pays. Il est possible, pour diverses raisons, que ces substances actives ne soient pas homologuées pour l’usage en question, ou soient soumises à des restrictions, dans d’autres pays OEPP, mais cela ne remet pas en question la stratégie globale. L’OEPP recommande que, dans le cadre des principes de la BPP, soient utilisés seuls les produits homologués dans un pays pour un usage donné. On peut noter que de nombreuses substances actives actuellement utilisées dans des produits homologués dans les pays OEPP ne seront plus autorisés dans l’UE après 2003-07. Plasmopara viticola (downy mildew) General Downy mildew is one of the most damaging diseases of grapevine. Its control is the basis of the whole plant protection programme in vineyards. Plasmopara viticola can damage grapevine at every stage of development, and the fungus is able to attack every green part of the plant. Lesions on leaves may appear first as yellowish oily patches, developing into restricted angular discoloured spots limited by the veins. Sporulation typically occurs on the lower leaf surface, giving the downy mildew symptom. Vine shoots, petioles, tendrils and young inflorescences may become browned and curled, then shrivel and drop. Young grapes are highly susceptible, becoming greyish, then covered by a felt of downy mildew. Infection may also spread to the grapes from the bunch stalk (brown rot). The most dangerous infection occurs at the beginning of flowering. Repeated rain and temperatures of 20–25 °C are especially favourable for the fungus. There is a high risk if a warm and humid spring is followed by a hot summer with fairly frequent rain storms (i.e. a ‘downy mildew’ year, to be contrasted with a ‘normal year’). The most favourable conditions in Europe are those of the Atlantic coasts of south-west France and the Iberian peninsula. However, serious epidemics may also occur in suitable years in central Europe, but less often in Mediterranean countries where the summer period is usually too dry for the disease. Some control of downy mildew is always necessary. Basic strategy The basic strategy for downy mildew control is to prevent establishment of any infection within the plant and to stop the spread of the disease. In order to control P. viticola, fungicides with three types of activity can be used: contact (not transported within the plant), locally systemic (penetrating into the plant and transported within the organ of application) and systemic (transported to other parts of the plant). It is GPP to apply contact fungicide sprays preventively, and to use locally systemic or systemic fungicides (with a curative effect) when climatic conditions are especially favourable and the possibility of infection is great. In any case, it is advised always to use locally systemic and systemic compounds in combination with a contact fungicide, e.g. cymoxanil + copper, metalaxyl + copper, etc. The quality and timing of the applications are critical and the efficacy of chemical control greatly depends on the quality of the application techniques. In many wine-producing areas, weather conditions suitable for downy mildew are closely monitored by advisory services, and growers receive warnings of when, or not, to treat. Optimum timing of the first application is critical. If forecasting and warning systems are not available, the timing of the first application can be based on the phenological stage of the crop and on weather conditions. The usual stage at which the first application is recommended is when the shoots of the plant have 6–8 leaves. Application can be repeated once or twice before flowering depending on the development of the plant. The aim is to ensure total fungicide coverage of the plant in active growth. Around the flowering period, protection of the bunches becomes most important. If the grapes are at risk, spraying should be repeated. In general, a reasonable spray interval is 10–14 days, but it is GPP to take into account the growth stage, the risk of infection, the local conditions, observations on infection of the grapes, the susceptibility of the cultivar and the weather conditions (as they affect both the disease and the growth of the plant). In general, the number of applications may vary from 4 to 10 depending on the region and the season. It is GPP to use forecasting methods as a decision tool when available. When choosing the fungicide, its effect against other diseases of grapevine should also be considered. There are differences in susceptibility between cultivars. Tolerant and very sensitive cultivars are known. Cultivars with short or long growing season have to be treated differently in order to achieve the same degree of protection. Resistance management A reasoned decision has to be made on how to use contact and systemic products against P. viticola. Locally systemic and systemic products have the great advantage of a high degree of efficacy and of a curative action. However, experience has shown that there is a considerable risk of appearance of resistance to such products, both phenylamides and more recently cymoxanil. Accordingly, their use has to be carefully managed. For example, certain advisers propose to use contact fungicides early in the season to avoid the risk of early appearance of resistant strains, and to retain the systemic products for use during the critical flowering period. On the other hand, systemic fungicides are particularly effective during the period of active growth of the vine, when newly formed leaves have to be protected (i.e. early in the season). Although systemic products often have a curative effect if applied 1–2 days after infection, best results are obtained when they are used preventatively. Moreover, curative use increases the risk of resistance development. Accordingly, though it is GPP to follow a strategy to avoid the development of resistance to phenylamides and other fungicides, there is no consensus on this strategy. Typical rules for use of phenylamides are: • spray only preventively, not curatively or eradicatively; • spray only in combination with contact fungicides; • adjust dose appropriately; • maximum of three applications per season; • spray frequency not exceeding every 14 days; • spray only during active growth of the vine; • spray during conditions favourable for explosive development of the disease; • do not use on propagation material. In general, currently used strategies to avoid fungicide resistance in P. viticola have been successful, and resistance is not a problem in practice. Main fungicides Systemic fungicides: benalaxyl, fosetyl-aluminium, metalaxyl, ofurace, oxadixyl. Locally systemic fungicides: azoxystrobin, cymoxanil, dimethomorph, famoxadone. Contact fungicides: captan, folpet, copper hydroxide, copper oxychloride, mancozeb, metiram, propineb. Plasmopara viticola (mildiou de la vigne) Généralités Le mildiou de la vigne est l’une des maladies les plus graves de cette culture. L’ensemble du programme de lutte dans les vignobles repose souvent sur la lutte contre le mildiou. P. viticola est susceptible de causer des dégâts à tous les stades de développement de la vigne et il peut attaquer tous les organes herbacés de la plante. Les lésions apparaissent d’abord sous forme de taches huileuses jaunâtres qui se transforment en taches angulaires décolorées délimitées par les nervures. La sporulation a lieu le plus souvent à la face inférieure de la feuille et produit le symptôme de mildiou. Les rameaux, les pétioles, les vrilles et les jeunes inflorescences brunissent, s’enroulent, flétrissent et tombent. Les jeunes raisins sont très sensibles et deviennent grisâtres. Ils se couvrent ensuite d’une pellicule feutrée de mildiou. L’infection peut également se disséminer au raisin à partir de la rafle. Les infections sont plus dangereuses au début de la floraison. Les précipitations répétées et les températures de 20–25 °C sont particulièrement favorables au champignon. Le risque est élevé si un été chaud avec des orages assez fréquents fait suite à un printemps chaud et humide (c’est-à-dire une année à mildiou, par opposition à une année normale). Les conditions les plus favorables en Europe sont celles de la côte atlantique du sud-ouest de la France et de la péninsule ibérique. Des épidémies graves peuvent également se déclencher dans les pays d’Europe centrale si les conditions sont favorables, mais moins souvent dans les pays méditerranéens où l’été est généralement trop sec. La lutte contre le mildiou est toujours nécessaire à un certain niveau. Stratégie La stratégie de lutte contre le mildiou consiste à empêcher l’établissement des infections dans les plantes et à stopper la dissémination de la maladie. Pour lutter contre P. viticola, des fongicides ayant trois types d’activité peuvent être utilisés: fongicides de contact (ne sont pas transportés dans la plante), pénétrants (pénètrent dans la plante et sont transportés dans l’organe visé par l’application) ou systémiques (sont transportés vers d’autres parties de la plante). La BPP consiste à pulvériser des fongicides de contact préventivement, et à utiliser les fongicides pénétrants ou systémiques, qui ont un effet curatif, lorsque les conditions sont particulièrement favorables et que le risque de contamination est fort. Dans tous les cas, il est conseillé de toujours utiliser les composés pénétrants ou systémiques en combinaison avec des fongicides de contact (par ex. cymoxanil + cuivre, métalaxyl + cuivre, etc.). La qualité et la date des applications ont une importance critique et l’efficacité de la lutte chimique dépend beaucoup de la qualité des techniques d’application. Dans de nombreuses régions productrices de vin, les services d’avertissement déterminent si les conditions climatiques sont favorables au mildiou et les producteurs reçoivent des indications sur la nécessité de traiter et sur les dates d’application. Il est essentiel que la première application soit faite à une date optimale. Si aucun système de prévision et d’avertissement n’est disponible, la date de la première application peut être basée sur les stades phénologiques de la culture et sur les conditions climatiques. La première pulvérisation est généralement appliquée lorsque les rameaux des plantes ont 6–8 feuilles. L’application peut être répétée une ou deux fois avant la floraison, selon le développement de la plante. L’objectif est de garantir une bonne couverture de la plante pendant sa croissance active. La protection des grappes devient cruciale au moment de la floraison. Les pulvérisations doivent être répétées si les grappes sont exposées. En général, un intervalle de pulvérisation de 10–14 jours est raisonnable, mais la BPP consiste à tenir compte du stade de développement, du risque d’infection, des conditions locales, des observations portant sur l’infection des grappes, de la sensibilité du cultivar et des conditions climatiques (qui ont une influence à la fois sur la maladie et sur la croissance des plantes). En général, le nombre d’applications varie de 4 à 10 selon la région et la saison. La BPP consiste à utiliser les méthodes de prévision, lorsqu’elles existent, pour prendre des décisions. Le choix du fongicide doit aussi tenir compte de ses effets sur d’autres maladies de la vigne. La sensibilité des cultivars varie. Certains sont tolérants et d’autres très sensibles. Les cultivars doivent être traités différemment selon qu’ils ont une période de végétation longue ou courte afin d’atteindre le même degré de protection. Gestion de la résistance L’utilisation des produits de contact, pénétrants ou systémiques contre P. viticola doit être raisonnée. Les produits pénétrants ou systémiques présentent l’avantage important de leur degré d’efficacité et de leur action curative. L’expérience a toutefois montré un risque considérable d’apparition de résistance à ces produits, à la fois aux phénylamides et plus récemment au cymoxanil. Leur utilisation doit être soigneusement raisonnée. Par exemple, certains conseillers proposent d’utiliser des fongicides de contact tôt dans la saison pour éviter le risque d’apparition précoce de souches résistantes, et d’utiliser les produits systémiques pendant la période critique de la floraison. Les fongicides systémiques sont néanmoins particulièrement efficaces pendant la période de croissance active de la vigne, au moment où la protection des nouvelles feuilles est nécessaire (c’est-à-dire tôt dans la saison). Bien que les produits systémiques aient souvent un effet curatif s’ils sont appliqués 1–2 jours après l’infection, les résultats les meilleurs sont obtenus en utilisation préventive. En outre, l’utilisation curative augmente le risque de développement de résistance. Par conséquent, la BPP consiste à suivre une stratégie permettant d’éviter le développement de la résistance aux phénylamides et autres fongicides mais il n’existe pas de consensus sur la stratégie à utiliser. Quelques règles usuelles de l’utilisation des phénylamides sont: • pulvérisations préventives, et non pas curatives ou éradicatives; • pulvérisations uniquement en combinaison avec des fongicides de contact; • ajustement de la dose; • 3 applications au maximum par période de végétation; • fréquence de pulvérisation ne dépassant pas 14 jours; • application de pulvérisations uniquement pendant la période de croissance active de la vigne; • application de pulvérisations pendant les périodes de conditions favorables au développement explosif de la maladie; • pas de pulvérisations sur le matériel de propagation. Les stratégies visant àéviter la résistance de P. viticola aux fongicides sont généralement couronnées de succès et la résistance n’est plus un problème en pratique. Principaux fongicides Fongicides systémiques: bénalaxyl, fosétyl-Al, métalaxyl, ofurace, oxadixyl. Fongicides pénétrants: azoxystrobine, cymoxanil, diméthomorphe, famoxadone. Fongicides de contact: captane, folpel, hydroxyde de cuivre, oxychlorure de cuivre, mancozèbe, métirame, propinèbe. Botryotinia fuckeliana (grey mould) General Botryotinia fuckeliana (anamorph Botrytis cinerea) causes a very destructive grey mould rot of the ripening berries of grapevine. The crop is particularly susceptible to infection, which is favoured by rainy conditions, from flowering time onwards. Infection can also arise following damage by hail or other pests (Uncinula necator, grape berry moths). If it appears at the stage of closing of bunches and beginning of ripening or before harvest, it causes serious damage, such as the total destruction of shoots and flower clusters. Basic strategy The basic control strategy against B. fuckeliana on grapevine is to protect the bunches and to prevent injury from other pests. Differences in resistance of cultivars are known and are due to thickness and anatomy of the berry skin as well as to their chemical composition. Cultivars with less compact bunches are recommended in areas where infection is usually high. Excess nitrogen fertilization, and consequent excessive vegetative growth, should be avoided, e.g. by appropriate rootstock management. The leaves around the bunches should be removed, thereby increasing aeration and exposure of clusters to the sun. Fungicides are normally used to control B. fuckeliana, with applications being made preventively during the susceptible period from flowering until 2–3(4) weeks before harvest. In the first place, infection of the flowers should be prevented. At this stage, symptoms are not visible, but appear only at the stage of véraison (when the berries change colour). Exceptionally, the disease can appear on the leaves before flowering and in such situations, applications may also be made before flowering. The classic schedule for the timing of anti-botrytis sprays corresponds to the growth stages of flowering; bunch closure; colour change; and 2–4 weeks prior to harvest. However, the last spray is often not needed. This in turn avoids the potential problem of residues on the harvested crop. The maximum number of applications against B. fuckeliana should be 4. Resistance management Resistance of B. fuckeliana to benzimidazoles, dicarboximides and anilinopyrimidines is known in some countries. In these cases it is GPP to restrict the number of treatments of each chemical class and to use programmes incorporating fungicides with different biochemical modes of actions. Main fungicides Sprays: carbendazim (only in combination), cyprodinil + fludioxonil, dichlofluanid, diethofencarb, fenhexamid, fludioxonil, folpet, iprodione, polyoxin B, procymidone, pyrimethanil, thiophanate-methyl, thiram, vinclozolin. Botryotinia fuckeliana (pourriture grise) Généralités Botryotinia fuckeliana (anamorphe Botrytis cinerea) est responsable d’une pourriture grise qui détruit le raisin pendant sa maturation. La culture est particulièrement sensible à la contamination, qui est favorisée par des conditions pluvieuses, à partir de la floraison. L’infection peut également avoir lieu suite à des dégâts dus à la grêle ou à d’autres organismes nuisibles (Uncinula necator, tordeuses de la grappe). Si l’infection a lieu au stade de fermeture de la grappe, au début de la maturation ou avant la récolte, elle entraîne des dégâts graves, tels que la destruction totale des rameaux et des inflorescences. Stratégie La lutte contre B. fuckeliana sur vigne consiste à protéger les grappes et à empêcher les dégâts dus aux autres organismes nuisibles. La résistance des cultivars varie et ces différences sont dues à l’épaisseur et à l’anatomie de l’épiderme des baies, ainsi qu’à leur composition chimique. Les cultivars qui ont des grappes moins compactes sont recommandés dans les régions où les infections sont généralement fortes. Il faut éviter une fertilisation azotée excessive et, par conséquent, une croissance végétative excessive, par ex. par une conduite adéquate des porte-greffe. Les feuilles situées autour des grappes doivent être éliminées pour augmenter l’aération et l’exposition des grappes au soleil. Des fongicides sont normalement utilisés pour lutter contre B. fuckeliana, avec des applications préventives pendant la période sensible, de la floraison jusqu’à 2–3(4) semaines avant la récolte. L’infection des fleurs doit être évitée. Les symptômes ne sont pas visibles à ce s

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