Artigo Revisado por pares

On vous demande, sachez répondre

2015; Elsevier BV; Volume: 54; Issue: 548 Linguagem: Francês

10.1016/j.actpha.2015.06.006

ISSN

2352-7978

Autores

Jérémy Vono, Marine Roussin,

Tópico(s)

Pediatric Pain Management Techniques

Resumo

Cette rubrique, “questions de comptoir”, est conçue pour vous apporter des éléments de réponse éclairée face aux multiples questions que vous posent quotidiennement vos patients au comptoir de l’officine, dans le vaste domaine de la santé.Patch anesthésiant localComment s’applique Emlapatch® ?La réponse du pharmacienLe patch Emlapatch®, anesthésique local à base de lidocaïne et de prilocaïne, doit être appliqué sur une peau propre, saine et sèche. Pour obtenir l’effet anesthésiant, le temps d’application nécessaire est d’au moins une heure, ce qui correspond aussi à la durée maximale d’application chez le nourrisson de moins de 3 mois. Ce délai est réduit à 30 minutes chez le patient atopique et peut être augmenté à quatre heures chez un patient adulte.Chez le nourrisson de moins de 3 mois, il convient d’utiliser un patch au maximum ; il est possible d’en appliquer un deuxième 12 heures après. Pour les autres tranches d’âge, le nombre de patchs applicables en une seule fois est en théorie de deux chez le nourrisson de 3 à 12 mois, dix chez l’enfant d’1 à 6 ans, 20 chez l’enfant de 6 à 12 ans et 50 chez l’adulte. Dans le cadre de la vaccination d’un nourrisson de moins de 2 ans, Emlapatch® doit être positionné sur la face antérolatérale du tiers supérieur de la cuisse. À partir de l’âge d’1 an, le patch peut être placé sur la face externe du deltoïde si la masse musculaire est suffisante. L’anesthésie persistant une à deux heures après le retrait du patch, ce dernier doit être retiré quand le temps maximal d’application est atteint. Enfin, la lidocaïne et la procaïne ayant des propriétés antivirales dans certaines conditions, Emlapatch® ne doit pas être utilisé pour l’anesthésie d’une injection intradermique de vaccin vivant tel que le BCG.Distinguer un orgelet d’un chalazionDe quelle façon différencie-t-on un orgelet et un chalazion ?La réponse du pharmacienCes deux affections se manifestent par l’apparition d’un nodule au niveau de la paupière. Tandis que l’orgelet fait suite à une infection bactérienne aiguë d’une glande pilo-sébacée annexée à un cil, le chalazion est une tuméfaction inflammatoire due à un engorgement de corps gras au niveau d’une glande de la paupière, dite “de Meibomius”. Cette accumulation se traduit par un nodule inflammatoire sous-cutané assez ferme et rouge.Orgelet et chalazion se différencient principalement par leur localisation. L’orgelet provoque une induration arrondie centrée par un cil, au niveau du bord libre de la paupière alors que le chalazion se situe à distance. De plus, l’orgelet est le plus souvent douloureux et accompagné d’une sécrétion purulente, causée par la perforation spontanée du furoncle, alors que le chalazion est totalement indolore à la palpation et sans pus. Dans les deux cas, il est possible d’observer un érythème généré par le grattage.L’orgelet évolue souvent favorablement en quelques jours après drainage du pus et antibiothérapie locale en monothérapie.À l’inverse, l’évolution du chalazion est lente et progressive ; plusieurs semaines de traitement sont nécessaires pour obtenir une guérison. En cas d’échec ou de récidives trop fréquentes, une intervention chirurgicale peut être envisagée.Prévention d’une agranulocytoseMon fils a de la fièvre depuis qu’il a commencé son traitement par Leponex® (clozapine). Dois-je consulter le médecin ?La réponse du pharmacienSous Leponex® (clozapine), les patients peuvent présenter une élévation transitoire de la température (> 38 °C), notamment au cours des trois premières semaines de traitement. Cette fièvre est généralement bénigne mais peut parfois refléter une diminution ou une augmentation du nombre de globules blancs ; il convient donc de contacter immédiatement le médecin afin d’écarter une agranulocytose. Une attention particulière doit être accordée aux symptômes pseudogrippaux, comme une angine, et aux autres signes d’infection, qui peuvent être révélateurs d’une neutropénie caractérisée par un taux de polynucléaires neutrophiles (PNN) bas (< 500 mm3).L’agranulocytose médicamenteuse est un accident hématologique rare pouvant mettre en jeu le pronostic vital. C’est pourquoi un profil de sécurité a été mis en place, limitant l’utilisation de la clozapine aux patients chez lesquels les autres thérapies ont échoué, présentant une numération formule leucocytaire normale ainsi qu’un nombre absolu de PNN > 2 000/mm3, et pour lesquels un suivi hématologique peut être mis en place facilement. Des prises de sang sont effectuées avant chaque prescription et le patient doit présenter son carnet de suivi validé avant chaque délivrance.Un bilan hématologique doit être réalisé systématiquement lors de l’utilisation de certains médicaments répertoriés comme fréquemment à l’origine d’agranulocytose : les antithyroïdiens de synthèse, les antibiotiques, dont le triméthoprime-sulfaméthoxazole et les bêtalactamines, la carbamazépine, la ticlopidine, la sulfasalazine et la dipyrone. La clozapine est reconnue comme à haut risque puisqu’elle est responsable d’agranulocytose aiguë chez 1 % des patients traités et ce, essentiellement dans les trois premiers mois de traitement1.Dermatite atopique et herpès labialPourquoi m’est-il conseillé d’éviter les contacts rapprochés avec mon fils qui a de l’eczéma lors de mes poussées d’herpès labial ?La réponse du pharmacienUne sensibilité augmentée aux infections à herpès virus au cours de la dermatite atopique (en poussée ou non) est bien connue. En effet, l’herpès peut surinfecter les lésions et prendre un aspect extensif.La forme la plus grave est la pustulose de Kaposi Juliusberg. Les lésions se présentent comme d’innombrables petites croûtes arrondies qui peuvent être facilement interprétées comme étant une poussée de dermatite atopique, évoluant dans un contexte souvent fébrile et d’altération grave de l’état général. Cette infection est généralement favorisée par un traitement immunosuppresseur et/ou corticoïde.La pustulose de Kaposi Juliusberg est classiquement observée après une primo-infection herpétique, ce qui explique la recommandation classique d’éviter la transmission du virus d’un sujet présentant un herpès labial aux enfants porteurs d’une dermatite atopique. Cette transmission peut s’effectuer par contact direct avec les lésions herpétiques ou des sécrétions contaminées (salive, sécrétions nasales, larmes…) ou par contact indirect, par l’intermédiaire d’objets contaminés (linge de toilette, couvert de table, verre…). Patch anesthésiant local La réponse du pharmacien Le patch Emlapatch®, anesthésique local à base de lidocaïne et de prilocaïne, doit être appliqué sur une peau propre, saine et sèche. Pour obtenir l’effet anesthésiant, le temps d’application nécessaire est d’au moins une heure, ce qui correspond aussi à la durée maximale d’application chez le nourrisson de moins de 3 mois. Ce délai est réduit à 30 minutes chez le patient atopique et peut être augmenté à quatre heures chez un patient adulte. Chez le nourrisson de moins de 3 mois, il convient d’utiliser un patch au maximum ; il est possible d’en appliquer un deuxième 12 heures après. Pour les autres tranches d’âge, le nombre de patchs applicables en une seule fois est en théorie de deux chez le nourrisson de 3 à 12 mois, dix chez l’enfant d’1 à 6 ans, 20 chez l’enfant de 6 à 12 ans et 50 chez l’adulte. Dans le cadre de la vaccination d’un nourrisson de moins de 2 ans, Emlapatch® doit être positionné sur la face antérolatérale du tiers supérieur de la cuisse. À partir de l’âge d’1 an, le patch peut être placé sur la face externe du deltoïde si la masse musculaire est suffisante. L’anesthésie persistant une à deux heures après le retrait du patch, ce dernier doit être retiré quand le temps maximal d’application est atteint. Enfin, la lidocaïne et la procaïne ayant des propriétés antivirales dans certaines conditions, Emlapatch® ne doit pas être utilisé pour l’anesthésie d’une injection intradermique de vaccin vivant tel que le BCG. Distinguer un orgelet d’un chalazion La réponse du pharmacien Ces deux affections se manifestent par l’apparition d’un nodule au niveau de la paupière. Tandis que l’orgelet fait suite à une infection bactérienne aiguë d’une glande pilo-sébacée annexée à un cil, le chalazion est une tuméfaction inflammatoire due à un engorgement de corps gras au niveau d’une glande de la paupière, dite “de Meibomius”. Cette accumulation se traduit par un nodule inflammatoire sous-cutané assez ferme et rouge. Orgelet et chalazion se différencient principalement par leur localisation. L’orgelet provoque une induration arrondie centrée par un cil, au niveau du bord libre de la paupière alors que le chalazion se situe à distance. De plus, l’orgelet est le plus souvent douloureux et accompagné d’une sécrétion purulente, causée par la perforation spontanée du furoncle, alors que le chalazion est totalement indolore à la palpation et sans pus. Dans les deux cas, il est possible d’observer un érythème généré par le grattage. L’orgelet évolue souvent favorablement en quelques jours après drainage du pus et antibiothérapie locale en monothérapie. À l’inverse, l’évolution du chalazion est lente et progressive ; plusieurs semaines de traitement sont nécessaires pour obtenir une guérison. En cas d’échec ou de récidives trop fréquentes, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Prévention d’une agranulocytose La réponse du pharmacien Sous Leponex® (clozapine), les patients peuvent présenter une élévation transitoire de la température (> 38 °C), notamment au cours des trois premières semaines de traitement. Cette fièvre est généralement bénigne mais peut parfois refléter une diminution ou une augmentation du nombre de globules blancs ; il convient donc de contacter immédiatement le médecin afin d’écarter une agranulocytose. Une attention particulière doit être accordée aux symptômes pseudogrippaux, comme une angine, et aux autres signes d’infection, qui peuvent être révélateurs d’une neutropénie caractérisée par un taux de polynucléaires neutrophiles (PNN) bas (< 500 mm3). L’agranulocytose médicamenteuse est un accident hématologique rare pouvant mettre en jeu le pronostic vital. C’est pourquoi un profil de sécurité a été mis en place, limitant l’utilisation de la clozapine aux patients chez lesquels les autres thérapies ont échoué, présentant une numération formule leucocytaire normale ainsi qu’un nombre absolu de PNN > 2 000/mm3, et pour lesquels un suivi hématologique peut être mis en place facilement. Des prises de sang sont effectuées avant chaque prescription et le patient doit présenter son carnet de suivi validé avant chaque délivrance. Un bilan hématologique doit être réalisé systématiquement lors de l’utilisation de certains médicaments répertoriés comme fréquemment à l’origine d’agranulocytose : les antithyroïdiens de synthèse, les antibiotiques, dont le triméthoprime-sulfaméthoxazole et les bêtalactamines, la carbamazépine, la ticlopidine, la sulfasalazine et la dipyrone. La clozapine est reconnue comme à haut risque puisqu’elle est responsable d’agranulocytose aiguë chez 1 % des patients traités et ce, essentiellement dans les trois premiers mois de traitement1. Dermatite atopique et herpès labial La réponse du pharmacien Une sensibilité augmentée aux infections à herpès virus au cours de la dermatite atopique (en poussée ou non) est bien connue. En effet, l’herpès peut surinfecter les lésions et prendre un aspect extensif. La forme la plus grave est la pustulose de Kaposi Juliusberg. Les lésions se présentent comme d’innombrables petites croûtes arrondies qui peuvent être facilement interprétées comme étant une poussée de dermatite atopique, évoluant dans un contexte souvent fébrile et d’altération grave de l’état général. Cette infection est généralement favorisée par un traitement immunosuppresseur et/ou corticoïde. La pustulose de Kaposi Juliusberg est classiquement observée après une primo-infection herpétique, ce qui explique la recommandation classique d’éviter la transmission du virus d’un sujet présentant un herpès labial aux enfants porteurs d’une dermatite atopique. Cette transmission peut s’effectuer par contact direct avec les lésions herpétiques ou des sécrétions contaminées (salive, sécrétions nasales, larmes…) ou par contact indirect, par l’intermédiaire d’objets contaminés (linge de toilette, couvert de table, verre…).

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