Artigo Acesso aberto

De plaats van Justitie in het parcours van de erkenning van de slachtoffers van massamoorden. Overwegingen door de lens van de zevende kunst

2019; OpenEdition Journals; Issue: 129 Linguagem: Francês

10.4000/temoigner.8628

ISSN

2506-6390

Autores

Vincent Lefebve,

Tópico(s)

Multidisciplinary Warburg-centric Studies

Resumo

La victime, alors qu'elle participait au procès international pénal en qualité de simple témoin, s'est vue reconnaître une place procédurale spécifique suite à l'adoption du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (1998). Cet article interroge une telle évolution non à partir de la réalité des textes et de l'activité des juridictions, mais à partir des représentations de la justice pénale internationale au cinéma. Alors que la quête de reconnaissance des victimes de crimes de masse est absente de la réalisation pionnière qu'est Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer (1961), la renaissance du projet pénal international durant les années 1990 s'accompagne d'un certain nombre d'œuvres beaucoup plus attentives à la situation des victimes. Le film La Révélation de Hans-Christian Schmid (2010) est à cet égard particulièrement emblématique. Cette lecture en miroir proposée entre deux œuvres cinématographiques éloignée dans le temps permet ainsi d'éclairer la thématique de l'instrumentalisation des enceintes judiciaires à des fins politiques. Alors que sur Jugement à Nuremberg plane le spectre d'une justice politisée qui pourrait faire obstacle à la punition des coupables pour les crimes qu'ils ont commis, la crainte que met en lumière La Révélation est que l'intrusion de considérations politiques dans le cours du procès rende impossible la reconnaissance des victimes en tant que victimes.

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