Soeur Estelle Lacoursière (1935-2021) : la Foi en la Vie
2022; Société Provancher d'histoire naturelle du Canada; Volume: 146; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.7202/1089217ar
ISSN1929-3208
Autores ResumoEstelle n'est plus.Du moins n'estelle plus parmi nous.Elle est décédée subitement en septembre 2021 auprès de ses soeurs au monastère des Ursulines de Trois-Rivières.Elle est retournée au cosmos, près de son « Père éternel » et de son « Époux en religion », comme elle aimait à le dire.Pour elle, c'est l'accomplissement ultime d'une vie tout entière vouée à l'enseignement à tous les niveaux (primaire, secondaire, collégial et universitaire).Une vie dédiée aussi à la vulgarisation de la botanique et de l'écologie, puis à la promotion de la biodiversité auprès d'un public élargi comprenant aussi des administrateurs et des élus.Pour nous, c'est l'occasion d'accomplir un devoir de mémoire envers une collègue dont la « Foi en la Vie » a vaincu bien des obstacles sur le chemin de la défense de l'environnement, à défaut de littéralement soulever des montagnes.Rien ne me désignait particulièrement pour rédiger cet hommage à Estelle Lacoursière, mais quand Le Naturaliste canadien m'a offert cette occasion, j'ai accepté volontiers.D'abord parce que le parcours d'Estelle s'est inscrit de manière exemplaire dans la trame historique de notre société avant, pendant et après la Révolution tranquille.Ensuite parce que j'ai eu le bonheur de croiser sa route à quelques reprises.La première fois, c'était juste avant la création du réseau de l'Université du Québec, auquel nous avons, tous deux, été associés : elle, à Trois-Rivières, dès 1969 et moi, à Chicoutimi, 2 ans plus tard.À la fin de l'été 1967, de retour de la Forêt Montmorency où j'effectuais des travaux, je rencontrai une jeune femme qui cherchait le bureau du professeur Miroslav M. Grandtner, mon directeur de mémoire de fin d'études en foresterie.C'était dans l'escalier ouest de la Faculté de foresterie et de géodésie 1 .Cette femme, c'était soeur Estelle Lacoursière, tout de noir vêtue dans son habit de religieuse et dont seul le visage lumineux se détachait de l'austère coiffe ; elle me rappelait ma première année d'école.Je lui refilai le renseignement requis et nous allâmes chacun de notre côté.Je ne devais revoir Estelle qu'un an plus tard, car j'étudiais en France durant l'année universitaire.
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