Artigo Acesso aberto

Un couvent royal : les Dominicaines de Notre-Dame-de-Nazareth d’Aix au XIIIe siècle

1973; PERSEE Program; Volume: 8; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3406/cafan.1973.1071

ISSN

0575-061X

Autores

Noël Coulet,

Tópico(s)

Historical Studies and Socio-cultural Analysis

Resumo

SIÈCLE L'histoire des couvents de dominicaines dans le Midi de la France au xme siècle est, dans l'ensemble, mal connue, le monastère de Prouille mis à part.Les quelques études publiées sur Saint-Pardoux, Pont-Vert ou Prouillan de Montpellier se bornent à paraphraser les notices de Bernard Gui, faute d'autre documentation L Notre-Dame-de-Nazareth d'Aix fait heureusement exception à cette pénurie docu¬ mentaire2.Le fonds d'archives de ce couvent, riche sur¬ tout en documents du bas moyen âge, ne comprend pour le xmc siècle que quelques pièces originales ou copies tar¬ dives; mais le registre qui figure en tête de ce fonds est un inventaire des titres du monastère dressé aux environs de 1335 3, qui analyse de manière succinte, mais précise, les pièces d'un chartrier qui, pour une part, remontent aux pre¬ miers temps de la communauté.En outre, la faveur que les comtes de Provence ont marqué, dès sa fondation, envers Notre-Dame-de-Nazareth, se reflète dans l'état des sources : les archives de la Cour des Comptes renferment de nombreux actes du Comte, ou de ses officiers, qui concernent l'histoire 234 N. COULET du monastère 4. Mais cette documentation, relativement abondante, n'en est pas moins partielle.Si elle permet de contrôler, critiquer et, à l'occasion, compléter le récit de Bernard Gui sur les origines du couvent, elle dessine et impose une certaine image de cette communauté religieuse.La vie intérieure de ce couvent royal, qui nous apparaîtra surtout comme une seigneurie ecclésiastique, nous échappe; et c'est très grossièrement que l'on peut apprécier la nature de son recrutement et l'ampleur de son rayonnement.I. -LA FONDATION 1. La notice de Bernard Gui.Selon Bernard Gui, la dévotion d'un ménage de pieux laïcs marseillais -un lombard, Hugues Borry, et sa femme Aurimonde -est à l'origine de ce premier établissement des dominicaines dans le comté de Provence.Hugues achète une maison pour y loger les soeurs et joue, dans cette fon¬ dation, le rôle du patron, tel que l'a précisé le Père Vicaire dans sa conférence : fuit ibique patronus sororum 5. 4 reli¬ gieuses sont alors importées de Prouille (illuc adducte fuerunt ) 6. La fondation marseillaise s'inscrit, en effet, dans le cadre de ce mouvement d'expansion et d'essaimage du grand monastère languedocien qui donne naissance en une vingtaine d'années (entre 1283 et 1304) à 7 nouveaux cou¬ vents 7. Les quatre fondatrices ne sont pas toutes étran¬ gères au comté.Mathilde de Forcalquier et Marie Etendard appartiennent sans conteste à des familles de la noblesse provençale.Nicole Gasque est peut-être marseillaise 8. Seule Marie de Saint-Hilaire porte un nom qui paraît extérieur à

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