Artigo Revisado por pares

My French Film Festival

2017; American Association of Teachers of French; Volume: 91; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.1353/tfr.2017.0418

ISSN

2329-7131

Autores

Nathalie Degroult,

Tópico(s)

Healthcare Systems and Practices

Resumo

Reviews 213 My French Film Festival, 13 janvier–13 février 2017. . Avec sa plateforme repensée et une nouvelle sélection de vingt films en compétition et neuf films hors compétition, ce festival unique, dont le but est de promouvoir le jeune cinéma de langue française, offrait une septième édition plutôt féminine. Le film de patrimoine Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda, 1962) et le court métrage 4 fois D (Philippe Labro, 1964)—hommage à la comédienne Françoise Dorléac disparue tragiquement en 1967—donnaient le ton. Baya Kasmi, scénariste du Nom des gens (Michel Leclerc, 2010) et d’Hippocrate (Thomas Lilti, 2014), signe avec Je suis à vous tout de suite (2015) une première comédie dramatique réussie. Hanna Belkacem, jeune trentenaire célibataire, souffre de la névrose de la gentillesse, une maladie qu’elle a héritée de son père Omar (Ramzy Bedia), l’épicier “social” du quartier, et de sa mère Simone (Agnès Jaoui), la “psy” de l’immeuble. Directrice des ressources humaines dans une entreprise de vins, Hanna réconforte les hommes qu’elle licencie en couchant avec eux. Elle assume pleinement sa sexualité et s’entoure d’amies prostituées.Au libertinage apparent d’Hanna s’oppose la radicalisation de son frère Hakim, obsédé par ses racines algériennes et son besoin d’appartenance. Outre ses thèmes sérieux (crise identitaire, islamophobie ou sexisme) traités avec humour et légèreté, le film fait le portrait d’une héroïne atypique et touchante—incarnation d’une société française multiculturelle et complexe. Trois remarquables courts métrages complétaient la section “A Woman’s Life”: Maman(s) (Maïmouna Doucouré, 2015), La chair et les volcans (Clémence Demesme, 2015) et Un grand silence (Julie Gourdain, 2016). Filmé du point de vue d’Aida, une enfant de huit ans, Maman(s) raconte le traumatisme familial qu’engendre le retour du père sénégalais accompagné d’une nouvelle épouse et de son bébé. Ainsi, la polygamie, la domination masculine, l’impact émotionnel féminin et le puissant lien mère-fille sont représentés de manière subtile. L’absence de l’être maternel et le deuil sont au cœur de La chair et les volcans. Élève d’un lycée auvergnat, Laura est aussi isolée que son environnement. Depuis la mort de sa mère, Laura gère sa santé fragile, sa vie scolaire et familiale, s’occupant de son père dépressif. Demesme nous offre de beaux plans panoramiques de l’Auvergne à travers un style cinématographique singulier: réalisme et onirisme se mélangent pour représenter l’âpreté de la vie. La maternité interdite est le sujet dominant d’Un grand silence. En 1968, Marianne, enceinte à dix-neuf ans, est envoyée dans une maison pour jeunes filles. Issue d’un milieu bourgeois, Marianne doit cacher sa grossesse pour sauver les apparences et protéger sa famille honteuse; l’avortement est à l’époque illégal. L’animation Dans les eaux profondes (Sarah Van den Boom, 2014) abordait également les thèmes de la souffrance et de la perte. Cette œuvre délicate québécoise se distingue par son originalité en s’interrogeant sur l’expérience in utero de trois personnages. La trace de ce vécu intime reste indélébile et donne lieu à une réflexion pertinente sur l’existence. Le prix Lacoste du public fut néanmoins décerné au court métrage Panique au village: la rentrée des classes (2016) des réalisateurs belges Stéphane Aubier et Vincent Patar. Une mention spéciale des cinéastes fut attribuée à Marguerite et Julien (Valérie Donzelli, 2016), l’adaptation du scénario que Jean Gruault avait écrit pour François Truffaut. Le récit s’inspire du légendaire amour incestueux des enfants Ravalet qui fit scandale au dix-septième siècle, se terminant par la mise à mort des amants. Fidèle à elle-même, Donzelli examine à nouveau l’amour impossible, th...

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