Artigo Acesso aberto Revisado por pares

De l’athéisme poétique aujourd’hui

2004; OpenEdition Journals; Issue: 7 Linguagem: Francês

10.4000/noesis.34

ISSN

1773-0228

Autores

Jean-Claude Pinson,

Tópico(s)

Historical and Literary Studies

Resumo

Cet article a fait l'objet d'une publication antérieure, constituant un chapitre du livre Sentimentale et Naïve, Nouveaux essais sur la poésie contemporaine (Seyssel, Champ Vallon, 2002).J'ai tenu compte, dans les notes, de la nouvelle traduction du Zibaldone de Leopardi procurée récemment aux éditions Allia par Bertrand Schefer.Dieu est mort ; mais tels sont les hommes qu'il y aura peut-être encore pendant des millénaires des cavernes dans lesquelles on montrera son ombre... Et nous..., il faut encore que nous vainquions son ombre.Nietzsche, Le Gai savoir, § 108.1 Philosophie et poésie en Occident, soeurs jumelles et rivales dès l'origine, ont longtemps partagé un même « instinct de ciel », un même désir d'absolu, de transcendance, de supérieure musique.Pour l'une, ce désir a nom métaphysique.Pour l'autre, il prend la forme du lyrisme, nom moderne pour l'idée de style « élevé » ou « inspiré ».Deux modalités d'une même postulation, dont on ne peut se défaire comme on se débarrasse d'une simple opinion, parce qu'aussi désoeuvré, dépourvu de point d'appui et d'horizon, que soit aujourd'hui ce désir, il demeure au moins comme élan intransitif.Le ciel de la poésie comme recours pour la métaphysique 2 Il semble pourtant qu'aux dix-neuvième et vingtième siècles, philosophie et poésie, au regard de cette question de « ciel », aient connu des destins différents.La première, pour l'essentiel, après avoir déboulonné le Dieu de la raison, n'a cessé, selon des modalités très variées, d'approfondir son travail de déconstruction de la métaphysique.

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