Autoportrait du philosophe : du Lycée grec à l’Université médiévale
2010; Issue: 1-2 Linguagem: Francês
10.4000/edl.383
ISSN2296-5084
AutoresFrancesco Gregorio, Catherine König-Pralong,
Tópico(s)Medieval Philosophy and Theology
ResumoDans le livre 10, chapitres 7 à 9 du traité éthique d'Aristote intitulé Ethique à Nicomaque (Athènes, env. 330 av. J.-C.), on lit un éloge de la forme de vie philosophique. Cet éloge est à la fois une synthèse des débats philosophiques portant sur les formes de vie que l'homme peut choisir et représente par ailleurs une charte du philosophe divin qui connaîtra un grand succès dans la tradition occidentale, car elle a permis aux philosophes de faire un portrait de leur propre activité intellectuelle. L'article présente le dossier aristotélicien de la question ainsi qu'un épisode médiéval : en 1247, l'évêque de Lincoln Robert Grosseteste donne la première traduction latine intégrale de l'Ethique à Nicomaque d'Aristote. Albert le Grand est l'un des premiers lecteurs de cette traduction : il travaille les ambiguïtés et les nuances du texte aristotélicien et lit Aristote avec le commentaire du philosophe arabe Averroès : la figure du philosophe divin apparaît dans le monde médiéval latin.
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