Prière et Lumière. Lecture sémiotique d’une pratique et d’une interaction particulière
2015; Issue: 118 Linguagem: Francês
10.25965/as.5417
ISSN2270-4957
Autores Tópico(s)Diverse Cultural and Historical Studies
ResumoIntroduction L’une des avancées majeures de la réflexion sur les interactions telle que développée en socio-sémiotique par Eric Landowski a consisté à introduire l’idée, à travers la mise au jour du régime de l’ajustement (et de la contagion), d’une logique de l’union conçue non pas en opposition mais en complément de la logique de la « jonction » qui, jusqu’à présent, régit les analyses et les recherches conduites dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler la sémiotique « standard ». Le débat sur ce point reste ouvert1. Par ailleurs, dans des contextes extérieurs à la théorisation sémiotique, il se trouve que parmi les interactions où diverses formes d’« union » à l’autre sont explicitement mentionnées et profusément décrites, l’expérience mystique tient une place de premier plan. En l’occurrence, l’« autre » auquel le mystique s’unit, ou prétend s’unir, n’est rien moins que ce qu’il considère comme Dieu lui-même, autrement dit le « tout-autre ». Le projet de cet article est de tenter un approfondissement de la grammaire sémiotique de l’« union », et plus spécialement de la syntaxe de l’« ajustement », à partir, d’une part, de la description d’une pratique religieuse d’origine chrétienne orthodoxe, l’hésychasme — qui a précisément pour visée d’amener à une forme d’union à la divinité — et d’autre part à partir d’un certain nombre de textes écrits par ce qu’on appelle les mystiques, ou par leurs biographes2, et dont les auteurs, de quelque horizon culturel ou de quelq
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