Régimes véridictoires et simulacres du politique
2018; Issue: 121 Linguagem: Francês
10.25965/as.5990
ISSN2270-4957
Autores Tópico(s)Cultural Insights and Digital Impacts
Resumo1. Epistémè véridictoire Personne n'est dupe, et rares sont ceux qui considèrent que le discours politique ait pour fonction de construire un portrait ajusté, fidèle, transparent des faits sociaux. D'une manière ou d'une autre, tout le monde accepte que le discours en politique fait partie de la stratégie politique et que sa fonction première, en tant que tel, est de transformer les choses et non de les représenter. De ce point de vue, le mensonge en politique n'est pas une pratique nouvelle1. Ce n'est pas non plus un objet inconnu pour la sémiotique. Au contraire, son analyse en tant que stratégie a fait l'objet de nombreuses études depuis les premiers travaux des années 1970 sur la véridiction et sur la stratégie. Or, voici qu'aujourd'hui, avec l'émergence des nouveaux mouvements politiques dits « populistes » on constate l'apparition d'une nouvelle forme, d'une nouvelle formule serions-nous tenté de dire, du traitement de la véridiction — et donc du mensonge et du faux — ou en tout cas de sa signification politique. Cette nouvelle forme, on pourrait la décrire comme le passage du mensonge honteux et du faux qui passe inaperçu au mensonge effronté ou, comme disent certains politiques, « décomplexé ». D'autre part, si le faux est défini en sémiotique comme ce qui « n'est pas et ne paraît pas », nous sommes passés, sur le terrain politique, d'une vision du faux comme discours d'une certaine manière insignifiant et indifférent à un faux fondamental et cynique. De ce point de v
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