Une déférence sans allégeance : Reynaldo Hahn et Wagner
2022; Issue: 36 Linguagem: Francês
10.4000/rgi.3488
ISSN1775-3988
Autores Tópico(s)Cultural Insights and Digital Impacts
ResumoInterlocuteur privilégié de Marcel Proust en matière esthétique, le compositeur Reynaldo Hahn se situe au carrefour des multiples interactions générées par la musique de Richard Wagner dans la société parisienne de la fin du xixe siècle. Élève de Massenet et admirateur de Saint-Saëns, deux parangons de francité artistique, il est intimement lié avec le pianiste Édouard Risler, fervent wagnérien, qui fut chef de chant au Festival de Bayreuth en 1896 et 1897, auquel Hahn avait assisté en 1892. Ferraillant avec Proust sur les rapports entre musique et mysticisme, Hahn se veut émancipé face au « génie colossal de Wagner » tout en intitulant cependant ses chroniques du Figaro « L'ardoise de Beckmesser ». Car ce musicien, proche d'interprètes historiques comme la soprano Lilli Lehmann et le ténor Jean de Reszke, se méfie des éléments sonores « qui agissent sur l'être physique et qui asservissent l'auditeur », ce qui l'amène à privilégier dans la création wagnérienne les Maîtres Chanteurs.
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