Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Laurent Guido, Cinéma, mythe et idéologie. Échos de Wagner chez Hans-Jürgen Syberberg et Werner Herzog

2021; Volume: 94; Linguagem: Francês

10.4000/1895.8754

ISSN

1960-6176

Autores

Stanislas de Courville,

Tópico(s)

Cultural Insights and Digital Impacts

Resumo

Wagner, m'entends-tu ?» Ce hurlement, poussé par l'un des personnages aux allures de gestapiste de Hitler, ein Film aus Deutschland (Hitler, un film d'Allemagne, 1977) révèle toute l'entreprise de Hans-Jürgen Syberberg : reprendre les échos de l'oeuvre et de la pensée du grand compositeur qui ne cessent de se propager dans l'histoire et la culture allemandes et font s'adresser directement à lui ceux qui en revendiquent le prolongement.Ces « échos », qui donnent leur sous-titre au livre de Laurent Guido, ne sont pas une simple survie, cette « forme hypocrite de l'oubli » (selon l'expression de Maurice Merleau-Ponty dans la Prose du monde), une note s'atténuant peu à peu avec le temps, mais bien un renvoi vers le maître, un retour déformé ou difforme provoqué par un écran incarné ici par l'hitlérisme.En effet, un pareil retour peut s'avérer tonitruant, comme ce fut le cas dans la récupération nazie du compositeur ou dans ses multiples évocations hollywoodiennes, occultant par ces reprises assourdissantes le projet wagnérien, ne laissant de lui que les excès fantasmagoriques de la mise en scène (p.39), une image « kitsch » (p.199) et la figure anachronique d'une compromission (pp.7-8).Le geste de Syberberg qu'étudie Guido dans son ouvrage, et qui le mènera en fin de parcours à Werner Herzog, consiste alors à faire résonner ces échos entremêlés pour mieux pouvoir les vaincre, pour chercher une possible rédemption de Wagner en s'en faisant, à son tour, l'écho.

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