La prévalence de la violence contre les médecins internes au centre hospitalier universitaire de Casablanca : étude transversale
2023; Elsevier BV; Volume: 84; Issue: 5 Linguagem: Francês
10.1016/j.admp.2023.101823
ISSN1778-4190
AutoresS. Ameayou, Hicham Elbouri, S. Hassoune, Samira Nani,
Tópico(s)Medical Malpractice and Liability Issues
ResumoLa violence contre les médecins est un phénomène mondial dans les pays en développement comme dans les pays développés, la prévalence de la violence au travail a été estimée à 61,9–69 % par certaines méta-analyses. Par conséquent, cette étude a été menée pour déterminer la prévalence de la violence contre les internes en médecine au CHU de Casablanca et les facteurs qui y sont associés. Il s'agit d'une étude descriptive et transversale menée en mars 2017 auprès d'un échantillon exhaustif de 90 internes en médecine du centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca à l'aide d'un questionnaire pré-testé auto-administré. Les variables étudiées relatives aux violences envers les médecins internes sont : la violence physique, la violence verbale, les propos sexistes et l'harcèlement sexuel. Des tests statistiques ont été utilisés pour tester l'association entre les facteurs et la violence. Les facteurs avec un p ≤ 0,05 ont été considérés comme des facteurs associés. La saisie et l'analyse des données ont été effectuées à l'aide du logiciel SPSS version 16.0. Près de 97 % des internes ont déclaré avoir déjà subi une violence au CHU de Casablanca, quelle que soit sa nature, 36,4 % ont déclaré avoir subi des violences physiques à l'hôpital, 71,9 % des violences ont eu lieu à l'intérieur d'un service hospitalier, principalement aux urgences (93 %). L'agresseur était un proche du patient dans plus de 78 % des cas. Près de 86 % des internes ont subi des violences verbales, 32 % ont fait l'objet de propos sexistes dont les principales victimes (90 %) étaient des femmes. De plus, 10,2 % des internes ont subi du harcèlement sexuel. Le sexe féminin était statistiquement associé à la violence verbale (p = 0,037) et aux propos sexistes (p = 0,002). La violence contre les médecins est un problème de santé publique et sa prévalence est assez élevée. Un effort global est nécessaire de la part de toutes les parties prenantes, y compris la communauté des soins de santé, le gouvernement, les forces de l'ordre, la société civile et les organisations internationales. Violence against doctors is a global phenomenon in both developing and developed countries, the prevalence of workplace violence has been estimated at 61.9–69% by some meta-analyses. Therefore, this study was conducted to determine the prevalence and factors associated with violence against medical interns at the Casablanca university hospital. This is a descriptive and cross-sectional study conducted in March 2017 with an exhaustive sample of 90 medical interns from Ibn Rochd university hospital center (IRCHU) in Casablanca using a pre-tested self-administered questionnaire. The variables studied relating to violence against interns were: physical violence, verbal violence, sexist remarks and sexual harassment. Statistical tests were used to test the association between factors and violence. Factors with a P ≤ 0.05 were considered as associated factors. Data entry and analysis were performed using SPSS version 16.0 software. Nearly 97% of interns declared having already suffered an aggression at IRCHU, whatever its nature, 36.4% declared having suffered physical violence in the hospital, 71.9% of the aggressions took place at the inside a hospital department, mainly the emergency department (93% of attacks). The aggressor was a relative of the patient in more than 78% of cases. Nearly 86% of interns suffered verbal aggression, 32% were the subject of sexist remarks where the main victims (90%) were women. In addition, 10.2% of interns have suffered sexual harassment. The female gender was statistically associated with verbal abuse (P = 0.037) and sexist remarks (P = 0.002). Violence against doctors is a serious public health problem and the prevalence is quite high. A holistic effort is needed from all stakeholders, including the healthcare community, government, law enforcement, civil society and international organizations.
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