Le Rapport de Mamby Sidibé sur les Cérémonies septennales du Kamablon de 1961
2013; Indiana University Press; Volume: 15; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.2979/mnd.2013.a873599
ISSN2379-5506
AutoresNicholas S. Hopkins, Mamby Sidibé,
ResumoLe Rapport de Mamby Sidibé sur les Cérémonies septennales du Kamablon de 1961 PRESENTATION DE NICHOLAS S. HOPKINS Avant-propos Le texte reproduit ici m'a été offert par Mamby Sidibé en août 1 96 1 peu après mon arrivé à Bamako. J'avais lu quelques-uns de ses textes à Paris et connissais déjà son nom. Nouvellement venu au Mali, ma part de la conversation a sans doute paru naïve. Mais Sidibé avait l'habitude d'expliquer son pays aux jeunes occidentaux naïfs. Quoiqu'il en soit, à la fin de ma visite il m'a offert une copie carbone de son mémoire sur la cérémonie du Kamabolon d'avril 1961 qu'il venait determiner. Je l'ai emporté, avec la promesse de le discuter avec lui un autre jour. Mais j 'ai manqué le rendez-vous, ce queje regrette amèrement. J'espère par la publication du mémoire cinquante ans plus tard réparer la faute. J'ai donc emmené le mémoire, pour le classer parmi mes papiers, après avoir pris quelques notes. Mais le thème ne correspondait pas avec mes centres d'intérêt à l'époque. En 20 1 1 , donc cinquante ans après avoir reçu le texte, j 'ai rouvert le dossier. C'était une fenêtre sur le passé. Je me suis rendu compte que non seulement le mémoire présentait de 1 ' intérêt pour moi, mais qu'il était susceptible d'intéresser autrui. Mon intérêt pour le mémoire, et pour Sidibé, procède d'un intérêt pour les intellectuels de cette époque qui était à cheval sur la frontière afro-européen, surtout pour ceux qui était peut-être des anthropologues avant la lettre. De toute évidence, Sidibé a rédigé ce texte en vue de sa publication. C ' est ainsi qu'il indique dans plusieurs endroits qu' il fallait insérer les photos que probablement il possédait Le texte est assez bien conçu, y compris des notes explicatives. Mais autant queje sache ce texte n'a jamais été publié. Je n'ai fait ici que de transcrire le texte de Sidibé, tout en corrigeant quelques fautes de frappe évidentes, et en adaptant les conventions typographiques dont nous disposons aujourd'hui (les mots soulignés par lui sont ici donnés, par exemple, en italiques). Les noms propres et les Mande Studies 15 (2013) pp. 43-61 44 expressions en malinké posent un problème car Sidibé n'a pas toujours utilisé la même orthographie. N'étant pas en mesure d'imposer une seule orthographie, j 'ai maintenu les variations. Jedétiens une version pdf de ce document quej e serais heureux de mettre à la disposition de chercheurs Note:" Comme le prof. Hopkins a cherché à reproduire la saisie du document par Mamby Sidibé, nous suspendons les normes de présentation habituelles de Mande Studies. Mamby Sidibé sur une timbre malienne de 1 98 1 . Nous remercions Jan Jansen de nous avoir fourni cette image=. 45 La Cérémonie rituelle du Camabolon en 1961 Par Mamby Sidibé, conseiller culturel au Secrétariat d'Etat à l'Information et au T ourisme Bamako, République du Mali I Kangaba, plus souvent appelé Kaaba, est le chef-lieu d'une subdivision du cercle de Bamako, à près de 1 00 km par la route dite du fleuve, au SudOuest de la capitale de la République du Mali. La ville est située sur la rive gauche du Niger dont on peut contempler les eaux du plateau où est bâtie la Résidence du Chef ou Commandant de Subdivision. Kaaba a le grand privilège d'avoir le Camabolon, case sacrée qui incame la puissance du Manding ou Mali, selon les griots de Kéla, griots qui en détiennent les secrets: rites ésotériques, semi-ésotériques et rites exotériques. Les griots Diabaté de Kéla avec certaines notabilités de la famille impériale connaissait bien l'histoire duManding ou Mali. Kéla peut être considéré comme le siège d'une Ecole des...
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