
Des banzos et des djinns
2023; UNIVERSIDADE FEDERAL DE MINAS GERAIS; Volume: 28; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.17851/2238-3824.28.1.113-129
ISSN2238-3824
Autores Tópico(s)Literature, Culture, and Criticism
ResumoDans cet article, nous analysons le rôle de la mémoire ancestrale dans deux romans contemporains de la diaspora noire, Becos da memória (2006), de l’autrice brésilienne Conceição Evaristo, et Le Jour du roi (2010), de l’écrivain marocain Abdellah Taïa. L’analyse porte sur le point de vue des personnages Totó et Hadda dans les ouvrages respectifs. Nous démontrerons que l’énonciation de leurs discours, marquée par la tonalité du banzo, chez Conceição Evaristo, et par la possession des djinns, chez Abdellah Taïa, réinvente la mémoire sociale de la négritude à partir des marges sociales. L’analyse démontre que, dans ces récits-là, la dialectique du colonialisme se révèle indépassable quant à l’épistémicide linguistique et mnémonique subi par les personnages.
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