Artigo Acesso aberto

La métaphore contre l’opression salazariste: os últimos dias do fascismo português (1959) de Maria Archer

2012; UNIVERSIDADE FEDERAL DE SANTA MARIA; Issue: 9 Linguagem: Francês

10.5902/1679849x75305

ISSN

1679-849X

Autores

Armanda Manguito Bouzy,

Tópico(s)

African history and culture studies

Resumo

n 1952-1953, la journaliste-romancière Maria Archer assiste à Lisbonne aux différents procès truqués intentés par l’Estado Novo au capitaine de réserve Henrique Galvão, devant une juridiction militaire, pour une prétendue conspiration contre le pouvoir. Plusieurs feuillets manuscrits des comptes rendus d’audience, que Maria Archer pensait publier, lui sont confisqués par la PIDE (Polícia Internacional e Defesa do Estado). Suite à cette exaction, la romancière décide de s’exiler au Brésil où elle éditera l’ouvrage consacré au procès sous le titre Os últimos dias do fascismo português (São Paulo, 1959). L’écriture de Maria Archer se caractérise par un emploi continu de métaphores filées parmi lesquelles l’auteur privilégie la métaphore théâtrale : le tribunal est pour elle une scène tragique où se joue un « drama de grande classe judiciária » auquel elle assiste depuis les coulisses. Dans la minutieuse description des audiences, le discours politique construit par Maria Archer à travers des commentaires lapidaires – comme en voix off –, s’articule comme celui d’une authentique femme de lettres engagée dans son combat contre la dictature salazariste. L’analyse approfondie de son style métaphorique permettra de mieux rendre compte de la résistance acharnée que Maria Archer opposa par ses écrits à un régime fasciste qui, s’appuyant sur sa police politique (PIDE), son Secrétariat de la Propagande Nationale (SPN) et sa Commission de Censure, déniait toute forme de liberté d’expression, fût-elle culturelle.

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