Les complaintes judiciaires
2001; Volume: N° hors-série; Issue: HS Linguagem: Francês
10.3917/rhei.hs1.0093
ISSN1962-9419
Autores ResumoTout est prétexte à chansons dans les rues de Paris sous l’Ancien Régime. Cantiques, chansons politiques, légères ou à boire, trouvent ainsi une diffusion efficace au travers des chanteurs ambulants. Dans cette diversité de genre, la complainte judiciaire présente un statut particulier. Vêtu plus sobrement, presque religieusement, le chanteur de complaintes évolue à l’écart du brouhaha du Pont-Neuf et de ses quais adjacents. Une brève formule d’appel, une longue narration suivie d’une morale édifiante, ainsi se résume le scénario d’un genre essentiellement stéréotypé. Il adopte le plus souvent le ton de la confession et se chante sur un air connu ou nouveau. Le choix des mélodies révèle alors de véritables stratégies. Michel Leclerc, le vielleur du Pont-Neuf, présent sur quelques estampes, est l’un de ces chanteurs spécialistes. Au XIXème siècle, la complainte de Fualdès, et l’affaire du même nom, inaugurent une ère nouvelle. Compte-rendu d’audience, mais aussi expression de la rumeur collective et de ses archétypes, la complainte accompagne alors le succès grandissant des canards.
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